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30 décembre 2011 5 30 /12 /décembre /2011 15:36

 

La note bleue titre 1

L'IMPRESSIONNISME MUSICAL

C'est une note.

Une simple "petite" note ...

 

Pourtant, quand elle passe, elle délivre un plaisir unique, inoubliable.

Ne la cherchez pas dans vos partitions, elle est le fruit d'une mystérieuse alchimie ...  du hasard aussi.

 

On l'appelle la note bleue.

 

C'est une note.

Une simple "petite" note ...

 

Peut-être symbolise-t-elle le formidable pouvoir de captiver, que parfois, la musique offre au musicien, simple dépositaire d'un art dont il n'est que l'instrument.

 

__________________________

Couverture-2

 

Créé en 2002, La note bleue, est un petit journal trimestriel (Journal de l'école intercommunale de musique Claude Bolling à Trouville).

 

Sur ce blog, vous retrouverez tous les articles publiés depuis le premier numéro ainsi que de nombreuses rubriques consacrées à l'actualité musicale.

 

Vous pourrez aussi y consulter l'encyclopédie des instruments de musique (l'une des plus complètes du Web).

 

Enfin, n'oubliez pas de laisser vos commentaires (au bas de chaque page), ils me permettent d'enrichir le contenu et la présentation de ce site.

 

Musicalement vôtre,   

JPL (Jean-Philippe)

 

 

ecouter_2.jpg

  Blue Valse (JPL 2010)                                              

 

 


La BD > Les Zaventures de Rémi Bémol

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16 mars 2010 2 16 /03 /mars /2010 06:59
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14 mars 2010 7 14 /03 /mars /2010 06:40

The Beatles (Logo)

Télécharger "la note bleue n°23" en pdf

PORTRAITS


Lennon (portrait)
John Lennon

(Liverpool, 9 octobre 1940 - New York, 8 décembre 1980)

Auteur-compositeur, chanteur, guitariste et pianiste. Au sein des Beatles, il forme, avec Paul McCartney un des tandems d’auteurs-compositeurs les plus influents et réussis de l’histoire du rock. Après la séparation des Beatles en 1970, Lennon fonde avec sa femme Yoko Ono le groupe Plastic Ono Band (actif de 1969 à 1975) tout en poursuivant sa carrière en solo et menant diverses actions pour la paix. La chanson Imagineest le titre emblématique de cette période. Lennon se retire de toute activité publique en 1975 pour s’occuper de son fils Sean, puis reprend sa carrière en 1980, quelques semaines avant d’être assassiné par Mark David Chapman devant sa résidence du Dakota Building à New York.



Paul McCartneyMcCartney (portrait)

(Liverpool, 18 juin 1942)

Auteur-compositeur, chanteur, guitariste puis bassiste, pianiste et batteur. Après la séparation des Beatles, McCartney lance avec succès sa carrière solo puis forme, avec sa femme Linda et le musicien originel des Moody Blues Denny Laine, le groupe Wings, qui accueille plusieurs autres membres durant ses années d’activité, avant de se dissoudre en 1981. Il a contribué à la bande sonore de plusieurs films, composé des albums de musique classique et électronique. Il a écrit un important catalogue de chansons avec les Beatles et les Wings, ainsi qu’en tant qu’artiste solo, et a pris part à plusieurs projets caritatifs. Choqué par la mort de John Lennon, Paul lui rend hommage sur son second album solo post-Wings, dans la chanson Here Today.



Harrison (portrait)
George Harrison

(Liverpool, 25 février 1943 - Los Angeles 29 novembre 2001)

Auteur-compositeur, guitariste et chanteur. Il était le plus jeune des Beatles. Parallèlement à sa carrière au sein du groupe, George Harrison enregistra des albums en solo. Pendant les années Beatles, George ne put pratiquement pas imposer ses chansons au milieu des chefs d'oeuvres de Lennon et McCartney. En 1971, il organise le Concert for Bangladesh, le premier grand concert de charité regroupant une brochette de rock stars, dont Eric Clapton, Bob Dylan, Ravi Shankar et Ringo Starr. En août 1997, George Harrison apprend qu’il est atteint d’un cancer de la gorge. A la fin de l’année 1999, il est poignardé à son domicile par un déséquilibré. Sévèrement blessé, il limite au maximum ses apparitions en public. Le cancer ayant reprit de l’ampleur, il meurt le 29 novembre 2001.



Ringo StarrRingo Starr

(de son vrai nom; Richard Starkey, Liverpool, 7 juillet 1940)

Compositeur, batteur et chanteur. Il entre dans les Beatles le 16 août 1962, remplaçant Pete Best. Avant ça, il fut de 1959 à 1962 le batteur du groupe Rory Storm and The Hurricanes originaire de Liverpool. Il était donc un musicien professionnel chevronné quand John Lennon et Paul McCartney, n'en étaient qu'à leurs débuts. Piètre chanteur, comme il l’avoue lui-même, ce joyeux drille interprète pourtant quelques-uns des succès du groupe: I Wanna Be Your Man, Boys, Yellow Submarineet ses rares compositions What Goes On(co-écrite avec le tandem Lennon/McCartney), Don’t Pass Me Byet OctopusGarden. Après la séparation du groupe, Ringo se lance dans une carrière solo sans grand succès. Il est le père du batteur Zak Starkey qui joue avec les Who et Oasis.

Au-delà de leur musique, ils ont contribué à l'évolution de la société des années 60 par leur style, leur discours, leur popularité planétaire et leur conscience sociale et politique.

Abbaye road + logo

L'Histoire


The Babytles
Les débuts

John Lennon est un adolescent de Liverpool élevé par sa tante "Mimi", Mary Elizabeth de son vrai nom. Son père, Alfred "Freddie" Lennon, un marin, a rapidement délaissé sa mère, Julia Stanley, et son enfant qu'elle n'avait pas les moyens de garder seule auprès d'elle. Dès qu'il découvre Elvis et le rock 'n' roll, John veut devenir musicien, se voit offrir un Banjo puis une guitare par sa mère, et ne tarde pas à monter son premier groupe, The Quarrymen.

The Quarrymen
Le 6 juillet 1957, à Woolton dans la banlieue de Liverpool, John, qui a 16 ans, et son groupe donnent un concert pour la fête paroissiale de l'église Saint-Peter. À la fin du concert, Ivan Vaughan, un ami commun, présente Paul McCartney à John Lennon. Paul prend alors une guitare et joue Twenty Flight Rock d'Eddie Cochran devant un John un peu éméché mais très impressionné.

Quelques jours plus tard, Pete Shotton, autre membre des Quarrymen, propose à Paul de se joindre au groupe. Celui-ci, qui n'a que 15 ans, accepte.

En février 1958, sur l'insistance de Paul, et malgré les réticences de John qui le trouve trop jeune, George Harrison intègre le groupe comme guitariste solo. À trois – guitaristes et chanteurs – au sein d'une formation à géométrie variable qui s'appellera à tour de rôle, The Rainbows et Johnny and the Moondogs, avec ou sans batteur, ils jouent dans les clubs de Liverpool, comme le Jaracanda, un coffee-shop dirigé par Allan Williams qui officie en tant qu'agent pour le groupe débutant. Ils se produisent également au Casbah, dirigé par Mona Best, la mère de leur futur batteur Pete Best. D'autres portes s'ouvrent ensuite, dont le Cavern Jazz Club, alors que le rock 'n' roll et le Mersey Beat, les styles des groupes de Liverpool, deviennent populaires.

The Quarrymen 2

Autodidactes, influencés par le rock'n'roll et le blues noir américain, ils jouent les morceaux de rock du moment sans partitions. Dès le départ, John Lennon et Paul McCartney s'associent et s'entendent pour écrire ensemble des chansons, par dizaines, assis face à face avec leurs guitares dans une parfaite symétrie (Paul est gaucher), affinant leur technique au fur et à mesure. Quelques-unes d'entre elles ressortiront sur les albums des Beatles des années plus tard. Ils partagent également un drame qui les rapproche: Paul McCartney a perdu sa mère Mary (Mother Mary de Let it be), terrassée par un cancer du sein en 1956, tandis que la mère de John, Julia, meurt écrasée par une voiture conduite par un policier ivre en 1958. 

John et Paul
L
es futurs "Fab Four" utilisent différentes variantes de leur nom (Beetles, Silver Beetles, Long John and the Silver Beatles, Silver Beats) avant de se fixer sur "Beatles". Il s'agit en fait de références au groupe accompagnant Buddy Holly, The Crickets, et au film L'Équipée sauvage avec Marlon Brando, où il est question d'un gang du nom de "Beetles" (scarabées). Il fait aussi référence au rythme (beat) du rock 'n' roll. Les quatre adoptent cette appellation en août 1960, lorsque débute leur premier engagement sérieux, que leur a déniché Allan Williams à Hambourg.

The Beatles (Hambourg)
Hambourg: 1960-1962

Cinq jours avant de partir pour l'Allemagne, le 17 août 1960, ils ont auditionné et engagé Pete Best comme batteur, alors que Stuart Sutcliffe est leur bassiste depuis le début de l'année. Mais ce dernier, copain de John Lennon, qui a pu rejoindre le groupe tout simplement parce qu'il avait assez d'argent pour s'acheter un instrument, ne sait pas en jouer. Il se produit dos au public afin que cela ne se voie pas et joue même parfois sans que son instrument soit branché à un ampli. Sutcliffe, tombé amoureux, décide de rester à Hambourg en 1961 lorsque ses camarades regagnent l'Angleterre.

Entre leurs différents voyages en Allemagne, ils continuent à se produire à Liverpool et dans ses environs, se constituant un solide noyau de fans, mais restent inconnus au-delà du comté de Merseyside, se retrouvant notamment, en décembre 1961, à jouer devant 18 personnes à Aldershot dans la lointaine banlieue de Londres.

Paul, jusque-là guitariste au même titre que John et George , est devenu le bassiste du groupe après le départ de Sutcliffe, qui décède à 21 ans d'une congestion cérébrale.

Harrison (ado)
Les Beatles font en tout cinq séjours à Hambourg, le premier d'entre eux étant interrompu par le renvoi en Angleterre de George Harrison car il est encore mineur et les expulsions de Paul McCartney et Pete Best pour avoir involontairement mis le feu à leur loge. Pour satisfaire le public des clubs de la ville, les Beatles élargissent leur répertoire, donnent des concerts éprouvants, et recourent aux amphétamines pour rester éveillés. Ils sont par ailleurs logés dans des conditions difficiles, voire quasiment insalubres.

D'autres groupes de Liverpool se produisent à Hambourg, comme Rory Storm and the Hurricanes, dont le batteur se nomme Ringo Starr. C'est aussi à Hambourg qu'ils décrochent leur premier contrat d'enregistrement, chez Polydor, en tant qu'accompagnateurs du chanteur et guitariste Tony Sheridan.

«J'ai grandi à Hambourg, pas à Liverpool» dira plus tard John Lennon. Évoquant cette période des débuts, il racontera aussi: «Quand les Beatles déprimaient et se disaient «On n'ira jamais nulle part, on joue pour des cachets merdiques, on est dans des loges merdiques», je disais «Où on va, les potes ?», et eux, «Tout en haut, Johnny !», et moi «C'est où ça ?», et eux «Au plus top du plus pop !» (to the toppermost of the poppermost), et moi «Exact !». «Et on se sentait mieux.»


Epstein
Brian Epstein

À leur retour d'Allemagne, les Beatles ont acquis la maturité qui leur manquait, techniquement d'abord, sur scène ensuite. Après leurs deux premiers voyages formateurs à Hambourg, Brian Epstein vient voir les Beatles au Cavern Club de Liverpool, le café souterrain où ils se produiront près de 300 fois jusqu'au 3 août 1963. Disquaire à l'origine, Epstein va devenir leur mentor et les propulser au rang de musiciens professionnels. Il va leur faire abandonner les vêtements en cuir pour une nouvelle tenue vestimentaire et gommer ainsi leur image de sauvages.

Les Beatles devront maintenant jouer en complet-veston, comme les professionnels de l'époque, avec leur coupe de cheveux caractéristique.

The Beatles (1960)
 
Brian Epstein fait aussi le tour des maisons de disques afin de leur faire signer un contrat d'enregistrement. Il multiplie sans succès les tentatives auprès des grandes compagnies discographiques. Un échec chez Decca restera célèbre. Les Beatles y sont auditionnés le 1er janvier 1962 en enregistrant 15 titres en une heure. Dick Rowe, directeur artistique chez Decca, sera surnommé dans le milieu "l'homme qui rejeta les Beatles" pour avoir dit au jeune manager: «Rentrez chez vous à Liverpool, M. Epstein, les groupes à guitares vont bientôt disparaître.»

George Martin
George Martin

Finalement, seul George Martin, alors producteur chez Parlophone, une division d'EMI, se montre intéressé. Rendez-vous est fixé pour une audition dans les studios d'Abbey Road le 6 juin 1962.

C'est leur première visite dans ces studios, qu'ils rendront légendaires. George Harrison raconte ainsi leur première audition: «En réécoutant la bande, George Martin nous a demandé: «Y a-t-il quelque chose qui ne vous plaît pas ?» Je l'ai regardé et ai dit: «Pour commencer, je n'aime pas votre cravate», mais Martin avait, lui aussi, le sens de l'humour».

George Martin décèle le potentiel des Beatles et décide de les "signer", mais il n'aime pas beaucoup le style du batteur, Pete Best et suggère de le remplacer pour les premières sessions d'enregistrement.

Starr (elait)
Le groupe ne se fait pas prier et s'en sépare en août 1962, pour le remplacer par Ringo Starr, avec qui les affinités sont bien plus grandes. Une éviction brutale, qu'ils n'annoncent même pas eux-mêmes à Pete Best. Ce renvoi ne sera pas sans conséquence. George Harrison explique: «On avait joué au Cavern Club et les gens hurlaient «Pete is the Best !» Je me suis mis à les engueuler. Après le concert, on est sortis des loges et il y a quelqu'un qui m'a balancé un coup de poing dans le visage. Je me suis retrouvé avec un œil au beurre noir. Qu'est-ce qu’il ne fallait pas faire pour Ringo !»

Les 4 et 11 septembre, ils enregistrent leur premier single, Love Me Do.

Pete Best, amer de son éviction des Beatles, sort son propre album en 1965, Best, of the Beatles (la virgule a son importance).

Beatlemania
la Beatlemania: 1963-1966

Le 5 octobre 1962 sort Love Me Do qui n'atteint que le 17e rang au palmarès britannique. Ce n'est pas encore la "Beatlemania", mais il s'agit là d'une grande satisfaction pour le groupe, particulièrement au moment où le titre passe à la radio. Mais leur deuxième 45 tours, Please Please Me, est propulsé au premier rang. Les Beatles obtiennent ainsi l'occasion d'enregistrer un album complet, ce qu'ils feront en 585 minutes (9h45) le 11 février 1963. Intitulé également Please Please Me, cet album atteint également la tête du hit-parade où il se maintient durant 7 mois.

Beatlesmania
La popularité des Beatles se répand dans tout le Royaume-Uni qu'ils sillonnent inlassablement, y effectuant quatre tournées cette année-là. Les succès se suivent: From Me to You en avril, puis She Loves You en août sont classés nº 1 au hit-parade. She Loves You et son «Yeah Yeah Yeah !» rend les Beatles célèbres dans toute l'Europe. Leur passage dans le très populaire show télévisé londonien Sunday Night at the Palladium marque le début du phénomène que la presse britannique baptise la "Beatlemania". Disquaires pris d'assaut, ferveur généralisée, jeunes filles en transe…

Le groupe va aligner douze n° 1 successifs dans les charts britanniques de 1963 à 1966, jusqu'à la publication en février 1967 du single Strawberry Fields Forever/Penny Lane, seulement n° 2 (mais n°1 aux États-Unis).

At Prince of Wales
Le 4 novembre 1963, ils se produisent devant la famille royale au Prince of Wales Theatre de Londres, où un John Lennon, irrévérencieux, avant de se lancer dans l'interprétation de Twist and Shout dit au public: «Pour notre prochain titre, est-ce que les gens installés dans les places les moins chères peuvent frapper dans leurs mains ? Et tous les autres, agitez vos bijoux !»

En 1963, John Lennon et Paul McCartney écrivent partout, à n'importe quel moment, dans le bus qui les amène d'un lieu de concert à l'autre, dans leurs chambres d'hôtel, dans un coin des coulisses avant de monter sur scène, dans l'urgence avant d'enregistrer, quelquefois en une seule prise, autant de titres qui vont marquer leur histoire et celle de la musique rock. Dans un premier temps, les maisons de disques américaines affichent leur mépris pour ce qu'elles pensent être un phénomène passager. Leur cinquième 45 tours, I Want to Hold Your Hand, est leur premier n° 1 sur le marché américain et y reste du 1er février au 14 mars 1964.

Love me do
Il sera détrôné par She Loves You du 21 au 28 mars, suivi de Can't Buy Me Love du 4 avril au 2 mai. Le classement du Billboard Hot 100 du 31 mars 1964 aux États-Unis fait apparaître cinq titres des Beatles aux cinq premières places: la "Beatlemania" qui avait débuté au Royaume-Uni se propage de l'autre côté de l'Atlantique, et dans le monde entier.

La Beatlemania fut un phénomène d'ampleur: La jeunesse prend goût à se coiffer et s'habiller "à la Beatles", comme en témoignent les photos de l'époque prises dans les rues. Ils deviennent des "trend-setters", expression anglophone que l'on peut traduire en français par faiseurs de mode.

L'atmosphère hystérique des concerts rend parfois ceux-ci presque inaudibles.

I want to hold your hand
Extrêmement liés, par le simple fait qu'ils sont les seuls à vivre la beatlemania de l'intérieur, considérant se trouver dans l'œil du cyclone, voyant tout le monde s'agiter frénétiquement autour d'eux, se soudant autant que possible, très amis, les Beatles se voient affublés du surnom de "monstre à quatre têtes".

Dans les années 1960, l'industrie musicale est en pleine expansion. Désormais, il est possible de donner des concerts dans des salles de plus en plus grandes. À la télévision, les émissions sont de plus en plus regardées par un public familial. Les Beatles participent dès 1963 à de nombreux shows avec les animateurs les plus populaires de la télévision britannique et bientôt américaine, et sont les premiers à passer dans une émission diffusée dans le monde entier, en juin 1967, avec la chanson All You Need Is Love.

Dans le film A Hard Day's Night, tourné en noir et blanc pour ne pas coûter trop cher, mais aussi pour masquer le fait qu'ils n'ont pas la même couleur de cheveux, les Beatles orchestrent habilement leur propre légende, avec un humour très britannique. Cet humour devient délirant avec le film suivant, Help!, sorti à l'été 1965, en couleurs, où les Beatles se moquent d'eux-mêmes. On va jusqu'à les comparer aux Marx Brothers, ce que John estime excessif. George Harrison, lui, noue une solide amitié avec le groupe des Monty Python.

Joke 1
L'humour britannique reste une composante incontournable des Beatles. Voici quelques exemples tirés d'interviews:

«Que craignez-vous le plus, la bombe atomique ou les pellicules ?
- La bombe atomique, puisque nous avons déjà des pellicules»

«Répétez-vous beaucoup ?
- Pour quoi faire ? Nous jouons déjà en concert tous les soirs, vous savez.»

«Vous jouiez autrefois des standards. Pourquoi ne le faites-vous plus ?
- Parce que maintenant, nous en créons.»

«Ringo, êtes-vous des mods ou des rockers ?
- Personnellement, je suis un moqueur»

«Comment avez-vous trouvé l'Amérique ?
- En tournant à gauche au Groenland !»

Joke 2
En 1965, ils prennent la résolution de ne plus signer d'autographes:

«Nous n'avons tout simplement pas assez de bras, et nous devons tout de même pouvoir utiliser nos guitares de temps en temps !»

Les Beatles ont été abondamment parodiés. En la matière, l'une des plus belles réussites est certainement le pastiche des Rutles (groupe de pop-rock britannique fictif), qui sont parvenus à imiter leurs mélodies sans jamais les plagier dans le film All You Need Is Cash.

L'Olympia de Paris

À l'avènement de leur gloire internationale, les Beatles vont se produire à l'Olympia de Paris durant trois semaines (du 15 janvier au 4 février 1964), à raison d'un, deux ou trois shows quotidiens, soit 41 apparitions en tout.

La surprise c'est que la salle est composée en majorité de garçons, et qu'ils n'entendent pas les cris féminins stridents qui les accompagnent habituellement. Au fur et à mesure, et malgré quelques incidents techniques au début, les Beatles conquièrent le public.

Au George V
C'est aussi à Paris que les Beatles apprennent qu'ils viennent de décrocher leur premier n°1 aux États-Unis: I Want To Hold Your Hand. Cette nouvelle provoque une grande scène de joie collective dans leur chambre du George-V.

Trois jours après leur dernière prestation à l'Olympia, une foule immense est à leurs côtés à l'aéroport londonien d'Heathrow, au moment où ils s'embarquent pour le Nouveau Monde.

In New-York
La conquête de l’Amérique

De l'autre côté de l'Atlantique, plus de 3000 fans les attendent lorsqu'ils se posent sur le tarmac de l'aéroport international John-F.-Kennedy de New York, le 7 février 1964. Un événement majeur va secouer l'Amérique moins de 48 heures plus tard: plus de 70 millions de personnes (soit 45 % de la population) assistent en direct à leur première prestation télévisée, une audience record pour l'époque. Certains médias iront jusqu'à dire que cet événement télévisuel a redonné le moral à l'Amérique encore profondément traumatisée, 77 jours après l'assassinat du Président Kennedy.

Après un premier concert dans des conditions difficiles au Coliseum de Washington et une nouvelle prestation télévisée, les "Fab Four" ("quatre fabuleux") rentrent au pays.

L'Amérique est emportée par la Beatlemania, un rendez-vous est pris pour une première tournée de 25 dates à travers le pays, à guichets fermés, du 19 août au 20 septembre 1964. C'est pendant cette tournée que les Beatles rencontrent Bob Dylan, et que ce dernier leur fait essayer la marijuana pour la première fois. Une découverte qui a une importance incontestable dans l'évolution de leur musique.

Shea Stadium
L'histoire d'amour entre les Beatles et l'Amérique, trouve un point d'orgue le 15 août 1965. Ce jour-là, ils sont le premier groupe de rock à se produire dans un stade, le Shea Stadium de New York, devant 56 000 fans déchaînés. Les Beatles se produisent seulement munis de leurs amplis Vox, et sont repris par les haut-parleurs utilisés par les speakers des matches de base-ball. Il en résulte que ni eux ni le public n'entendent clairement une note de cette prestation historique. Les documents filmés ce jour-là démontrent cependant que les Beatles arrivent à jouer, et que c'est John Lennon qui les empêche de se retrouver paralysés par l'événement en multipliant les pitreries, comme parler charabia en agitant ses bras.

Pionniers de la "British Invasion", terme utilisé aux États-Unis pour y décrire la prédominance des groupes de pop rock anglais, parmi lesquels les Rolling Stones, les Who ou encore les Kinks, au milieu des années 1960, les Beatles sont abonnés aux premières places des charts américains jusqu'à la fin de leur carrière. Ils détiennent d'ailleurs toujours, aujourd'hui, un record absolu avec 170 millions d'albums vendus sur ce seul territoire.

Le tournant de Rubber Soul

Un soir d'avril 1965, un ami dentiste de George Harrison et John Lennon charge leur café, avec une substance pas encore illicite: le LSD. Ils découvrent donc cette drogue sans l'avoir voulu, mais John va en devenir un gros consommateur pour au moins les deux années suivantes, tous vont l'essayer et la musique et les paroles des Beatles vont encore évoluer sous l'influence de cette substance hallucinogène.

Lennon (1966)
À l'automne 1965, ils enregistrent un album charnière dans leur carrière: Rubber Soul, jeu de mots à partir de Rubber sole (semelle en caoutchouc), Soul music (musique de l'âme) et Plastic soul (âme influençable). Les textes sont plus philosophiques, plus fouillés (la poésie de Lennon, l'influence de Bob Dylan) et les thèmes plus sérieux.

La musique est devenue élaborée, les techniques d'enregistrement en studio sont en progression, le temps qui y est passé également. Leur immense succès est la garantie pour eux d'une liberté de plus en plus grande dans la création et la possibilité de bousculer les codes en vigueur dans les austères studios EMI. «C'est à cette époque que nous avons pris le pouvoir dans les studios» note John Lennon, ainsi que le contrôle total sur leur art.

Abbey road (studio)
Les locaux de ce qui s'appelle encore studios EMI (ils deviendront "Abbey Road" plus tard), fourmillent d'instruments en tous genres, et les jeunes musiciens dont l'esprit s'est ouvert en grand, intéressés désormais à toutes les formes de musique, commencent à tester et à intégrer les sons les plus divers dans leurs chansons. «On aurait pu emmener un éléphant dans le studio pour peu qu'il produise un son intéressant» raconte Ringo Starr.

Harrison (sitar)
C'est ainsi que George Harrison, qui vient de s'acheter un sitar car il est tombé amoureux de la musique indienne en écoutant les disques de Ravi Shankar, est amené à l'utiliser spontanément sur la chanson Norwegian Wood de John Lennon. Grande première dans le rock et porte grande ouverte dans laquelle pourra s'engouffrer Brian Jones pour construire quelques mois plus tard le riff du tube Paint It, Black des Rolling Stones.

Rubber Soul
Rubber Soul
se caractérise par une rupture avec les premières chansons des Beatles: un couplet, un autre couplet, une partie instrumentale ou pont, une reprise du second couplet. Les Beatles, qui ne veulent pas devenir victimes d'un "procédé", rendent ici moins prévisible l'alternance de leurs parties chantées et vocales. Autre rupture, la quatrième chanson de Rubber Soul, Nowhere Man est la première chanson des Beatles ne parlant pas d'amour. Rupture toujours, il n'y a pas une seule reprise d'un quelconque standard du rock'n'roll ou autre sur ce sixième disque des Beatles. Et il n'y en aura plus jamais…

À l'époque, la plus sérieuse émulation pour les Beatles vient d'outre-Atlantique. En effet, si les Rolling Stones commencent tout juste à émerger en adoptant volontairement une attitude de mauvais garçons, ce sont les Beach Boys qui opposent les qualités les plus grandes en termes d'harmonies vocales, de recherches mélodiques et de techniques d'enregistrement. L'album Pet Sounds, conçu par Brian Wilson comme une réponse aux innovations de Rubber Soul est d'ailleurs une source d'inspiration pour Revolver, le prochain album des Beatles, et l'on s'accorde généralement à dater la naissance de la "pop" de cette "partie de ping-pong" entre les deux groupes.

Studio 67
Les années studio: 1967-1970

Plus leur succès grandit, plus leurs prestations publiques se déroulent dans des conditions impossibles, dans des salles ou des espaces en plein air, de plus en plus grands alors que les moyens de sonorisation sont encore balbutiants, et surtout, sous les cris stridents de la gent féminine qui couvrent complètement leur musique. Au point qu'ils ne s'entendent pas jouer et se rendent compte que le public ne les entend pas non plus.

Abbey road (intérieur)
D'autre part, des propos de John Lennon sur le christianisme ont provoqué une véritable tempête chez les protestants rigoristes américains. Ils reçoivent des menaces, notamment du Ku Klux Klan. Ils craignent pour leur sécurité alors qu'ils se produisent dans des stades et que les conditions restent détestables. La dernière date d'une tournée, le lundi 29 août 1966 au Candlestick Park de San Francisco, onze titres interprétés en un peu moins de 35 minutes sur une scène entourée de grillages, au milieu d'une pelouse où la chasse policière au fan déchaîné bat son plein, devient leur dernier concert tout court.

L'arrêt des tournées marque une première fissure dans la carrière des Beatles, partant du principe qu'un groupe qui ne joue plus sur scène n'est plus vraiment un groupe. Il faut que Paul McCartney entraîne tout le monde dans un nouveau projet pour redonner un second souffle au groupe, un nouveau départ, loin des foules hystériques. Un projet qui consiste à envoyer une autre formation, imaginaire, en tournée à leur place. Celle du "Club des Cœurs Solitaires du Sergent Poivre".

À la fin de l’année 1966, les Beatles s'installent à plein temps dans les studios d'Abbey Road, et ils vont en exploiter toutes les possibilités. Ils s'amusent à coller des bouts de chansons, à lancer des bandes de musique par terre et à les recoller au hasard, à passer des morceaux à l'envers, en accéléré, à mélanger de nombreux instruments, des violons, des instruments traditionnels, indiens, toutes sortes de claviers, ou même des orchestres.

Sgt Peppers
L'album
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Bandest publié le 1er juin 1967: ce disque est considéré par beaucoup comme leur chef-d'œuvre et reconnu comme la meilleure œuvre rock de tous les temps. L'album fait date dans l'histoire de la musique pop rock: jamais un groupe n'avait disposé d'autant de moyens et de liberté pour enregistrer un album. La pochette, très soignée et débordante de couleurs, a nécessité une centaine de lettres aux personnalités vivantes représentées afin d'obtenir leur accord.

Le 27 août 1967, Brian Epstein est retrouvé sans vie dans sa maison, à 32 ans, suite à une surdose de barbituriques. C'est à cette époque que Paul McCartney prend clairement les rênes du groupe, un rôle laissé vacant par John Lennon dont l'ego se dissout sous l'effet du LSD. Paul doit lutter contre la démobilisation des autres membres du groupe.


L’Inde, Yoko et l’album blanc

Lorsque les Beatles, désormais "orphelins" de Brian Epstein, apprennent que leur capital peut être soit investi dans la création d'une entreprise, soit dilapidé en impôts divers, ils choisissent la première solution, débouchant sur la naissance de leur compagnie Apple Corps.

À la mi-février 1968, les Beatles partent avec leurs épouses et amis, dans le nord de l'Inde, à Rishikesh, rejoindre le Maharishi Mahesh Yogi, afin d'apprendre la méditation transcendantale. Ils y passent huit semaines et y vivent une grande période créative, composant une quarantaine de chansons qui rempliront jusqu'à leurs albums solos, après leur séparation.

Yoko et John
Cet hiver-là, John Lennon se rapproche de l'artiste d'avant-garde japonaise Yoko Ono, dont il ne se sépare plus, délaissant son épouse Cynthia.

En mai, les Beatles entrent en studio pour enregistrer le double album blanc, dont le titre est tout simplement The Beatles, à partir du matériel majoritairement composé en Inde, sur le seul instrument dont ils disposaient, la guitare acoustique. Cette année 1968 est riche en titres légendaires tels que Lady Madonna, Hey Jude, Revolution ou encoreBack in U.S.S.R.Ces sessions à Abbey Road sont tendues, la présence de Yoko Ono dans le studio, aux côtés de John, indispose fortement ses camarades. Chacun enregistre souvent séparément et se sert des autres comme "musiciens de studio" sur ses propres compositions.

The Beatles (1969)
Le projet Get Back

Le 2 janvier 1969, les Beatles se retrouvent autour d'un nouveau projet initié par Paul McCartney: filmer et enregistrer des répétitions pour aboutir à une prestation en public. Les séances du projet "Get Back" (ainsi nommé d'après la chanson éponyme, qui aurait dû donner son titre à l'album en préparation) se passent mal. Les tensions initiées lors des sessions de l'Album Blanc renaissent. La présence constante de Yoko Ono, à la limite de l'ingérence, n'arrange pas l'ambiance, tout comme le dirigisme de Paul. John Lennon apparaît largement démotivé, tandis que George Harrison est de plus en plus excédé. Après Ringo, c'est lui qui quitte le groupe, le 10 janvier, revenant 12 jours plus tard. Son ressentiment, sa frustration de rester, en tant que compositeur, à l'ombre du tandem Lennon/McCartney et de se voir fréquemment refuser des chansons qu'il aimerait voir placées sur les disques, ne cessent de grandir.

Le 4 mars 1969, l'ingénieur du son Glyn Johns est appelé par le groupe pour mixer un album à partir des bandes existantes. Johns compile alors plusieurs versions des chansons de ce futur disque, enregistrées live en studio et sur le toit de l'immeuble de leur compagnie, mais les Beatles rejettent l'ensemble de son travail. Il en sera tout de même issu le single Get Back/Don't Let Me Down, publié le 11 avril 1969. Le reste des bandes retourne sur les étagères...

Brake-up
La séparation

Avec l'idée de ne pas rester sur cet échec, Paul McCartney contacte George Martin en lui proposant de faire un disque "comme avant". Les Beatles vont se réunir une dernière fois dans les studios EMI d'Abbey Road, durant les deux mois de l'été 1969, bien décidés à mettre de côté leurs dissensions, à tirer dans le même sens, afin de sortir sur une bonne note.

Une collection de chansons dont certaines ont été composées en Inde, enregistrées à l'époque de l'album blanc, ou répétées en janvier 1969 pour le projet Get Back, sont retravaillées pour aboutir à l'album Abbey Road. Quoi de plus simple que de donner, à leur ultime œuvre commune, le nom de la rue (ils se font photographier sur le passage piéton, le 8 août, pour la pochette du disque) où sont situés les studios dans lesquels ils ont enregistré l'immense majorité de leurs chansons depuis sept ans ?

Les harmonies, qui avaient rendu les Beatles célèbres, sont de retour et contribuent au succès d'Abbey Road, sorti le 26 septembre 1969. Même si le succès est toujours présent, même si cette ultime collaboration est heureuse, selon les acteurs, car tous savent que c'est la dernière fois, le plaisir de jouer ensemble ne les attire plus. Les Beatles disent ici, pour de bon, adieu aux Beatles, en montrant une dernière fois l'aspect miraculeux de leur association.

Abbaye road (avant)
Le 20 septembre 1969, en réponse à Paul McCartney qui, dans une ultime tentative de relance, propose de repartir en tournée dans des petites salles, John Lennon annonce aux autres Beatles qu'il quitte définitivement le groupe. Ils conviennent que cette nouvelle doit rester secrète, compte tenu des enjeux commerciaux.

La toute dernière session d'enregistrement des Beatles se déroule en l'absence définitive de John Lennon. Elle a lieu les 3 et 4 janvier 1970 et donnera naissance à l'album Let It Be,publié en mai de la même année.

Le 10 avril 1970, Paul McCartney sort son premier album solo, et annonce à travers un communiqué de presse qu'il ne fait plus partie du groupe suite à des «désaccords sur les plans personnel, financier et artistique». Il rompt donc lui-même le secret et s'attribue la séparation, ce qui aura le don d'outrer ses camarades. John Lennon ne lui pardonnera jamais cette attitude qu'il interprète comme un simple coup publicitaire pour vendre son album.

«Je n'ai pas quitté les Beatles. Les Beatles ont quitté les Beatles, mais personne ne veut être celui qui dira que la fête est terminée», se justifie Paul à chaud.

Ringo déclarera de son côté: «Oui, nous avons fait des grands disques ensemble. Oui, j'aime ces gars. Mais c'est la fin de l'histoire.»

«J'ai fondé les Beatles et je les ai dissous, c'est aussi simple que cela» dira plus tard John Lennon.

Lennon (1969)
L'héritage musical des Beatles est incommensurable. Ils représentent une influence majeure incontournable pour la plupart des musiciens qui leur ont succédé.

Au cours d'une carrière discographique longue de seulement sept années, les Beatles ont établi davantage de records de vente que quiconque dans l'histoire du XXe siècle.



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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 07:09

Cette famille comprend tout instrument fonctionnant avec de l’air sans utilisation de cordes ou de membranes, et sans la vibration de l'instrument lui-même.

Accordéon chromatique        Accordéon chromatique         IconeHP

Accordéon diatonique        Accordéon diatonique         IconeHP




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21 novembre 2009 6 21 /11 /novembre /2009 06:46

Haendel tableau 1
HAENDEL
(1685-1759)


Pour beaucoup, Georg Friedrich Haendel personnifie, aux côtés de Johann Sebastian Bach, l'apogée de la musique baroque.


Nés la même année et dans le même pays, leurs routes ne se sont jamais croisées et tout ou presque les oppose …

La vie et la carrière tout d’abord: à la stabilité de Bach, qui passa toute sa vie dans son pays natal, Haendel répond par le mouvement: d’Allemagne, il fait d’abord un long séjour en Italie puis, se fixe en Angleterre.

Le caractère ensuite, la modestie ombrageuse du premier n’a d’égale que la soif de réussite du second, assidu auprès de l’aristocratie et homme d’affaire avisé.

L’œuvre enfin: Haendel connaîtra ses plus grands triomphes avec ses 76 opéras, profanes ou sacrés. Bach, quant à lui n’en écrira pas un seul …


Haendel jeune

Né le 23 février 1685 à Halle en Allemagne, Georg Friedrich Haendel est une exception parmi les compositeurs baroques de son époque, dans la mesure où il n'est pas issu d'une famille de musiciens.

La légende raconte que Haendel s'initiait à la musique secrètement, la nuit, à la lueur des bougies, son père ne s'intéressant en aucune façon à la musique et souhaitant faire de son fils un avocat.

Au contraire, sa mère favorisait ses dispositions et sa tante lui offrit une épinette. À contrecœur, le père lui fit prendre des cours auprès de l'organiste Friedrich Wilhelm Zachow qui lui donna une éducation musicale complète; il apprit à jouer du clavecin, de l'orgue, du violon, du hautbois. Il se mit très tôt à composer des œuvres instrumentales et vocales.

En 1697, un séjour à Berlin le mit en contact avec la cour de l'Électeur Frédéric III de Brandebourg qui reconnut ses dispositions pour la musique.

Vers 1702, il fut engagé à la cathédrale de Halle en qualité d'organiste titulaire, et se lia avec Georg Philipp Telemann d'une amitié durable.

Hambourg


Il demeura peu de temps à Halle qu'il quitta pour s'installer à Hambourg, centre musical le plus important de l'Allemagne du Nord, et qui possédait un opéra renommé. Haendel y fut engagé en tant que claveciniste et y prit contact avec l'opéra italien.

Il y donna des cours, rencontra Johann Mattheson, son aîné de quatre ans, qui était déjà un musicien notoire et dont il devint l'ami fidèle.

Tous deux échangeaient leurs conseils et Haendel put, entre autres, faire représenter ses deux premiers opéras, Almira et Nero.

Ce fut aussi à Hambourg que Haendel lia connaissance, grâce à l'entregent de Mattheson, avec des diplomates britanniques.


Le séjour à Hambourg fut donc déterminant pour la carrière du musicien, qui serait quelques années plus tard un des principaux promoteurs de l'opéra italien en Angleterre.

Les contemporains

Né et formé à Halle(1), installé quelques mois à Hambourg(2) avant un séjour initiatique et itinérant de trois ans en Italie(3-4-5-6), revenu brièvement à Hanovre(7) avant de s'établir définitivement en Angleterre(8), Haendel réalisa dans son œuvre une synthèse des traditions musicales de l'Allemagne, de l'Italie, de la France et de l'Angleterre.

L'Italie

En octobre 1706, sur invitation du prince Gian-Gastone de Médicis, il partit pour l'Italie où il passa trois ans.

Ce séjour fut décisif dans l'évolution de son style et de sa carrière . Il séjourna d'abord à Florence, puis à Rome au début janvier 1707 où il se lia avec l'élite intellectuelle, notamment à «l'Accademia d'Arcadia», fréquentée par des musiciens comme Scarlatti et Marcello. Naples, Venise furent les villes où il parvint à se faire une grande réputation, tant comme instrumentiste (à l'orgue, au clavecin, au violon) que comme compositeur d'œuvres sacrées ou profanes très remarquées .

Ce voyage fut l'occasion pour lui de côtoyer de nombreux musiciens célèbres: Bernardo Pasquini, Giovanni Bononcini, Arcangelo Corelli, Alessandro et Domenico Scarlatti: avec ce dernier, il participa à une joute musicale à l'orgue et au clavecin: il fut reconnu supérieur à Scarlatti pour le jeu de l'orgue alors que l'italien fut déclaré vainqueur au clavecin.

Haendel resta marqué pendant tout le reste de son existence par ces années qu'il avait passées en Italie et par l'influence profonde qu'avaient exercée sur lui les compositeurs majeurs que sont Corelli et Alessandro Scarlatti, le maître de l'opéra napolitain.

Hanovre

Au début de 1710, il quitta Venise pour Hanovre où il s'était vu proposer le poste de maître de chapelle de l'Électeur Georges-Louis.

À peine arrivé, il demanda un congé pour se rendre à Londres de décembre 1710 à juillet 1711; la Grande-Bretagne qui n'avait plus de grand compositeur, depuis la mort en 1695 d'Henry Purcell, attirait beaucoup de musiciens continentaux formés à la musique italienne.

Haendel y fit jouer plusieurs de ses œuvres, en particulier Rinaldoqui obtint un large triomphe.

Il retourna à son poste à Hanovre, tout en restant en contact avec les nombreuses relations qu'il avait nouées à Londres. Enfin, en 1712, il demanda un nouveau congé temporaire pour retourner à Londres: les circonstances firent qu'il s'y établit définitivement.

Les succès remportés auprès du public, de l'aristocratie et de la Cour le conduisirent en effet à rester à Londres au-delà du terme fixé et de manière définitive.

Haendel tableau 4 

La Grande-Bretagne

Cette "désertion" aurait pu lui porter préjudice, car, à la mort de la reine Anne en 1714, ce fut précisément son cousin éloigné l'Électeur de Hanovre, héritier de la dynastie Stuart par sa mère, qui devint roi de Grande-Bretagne sous le nom de George Ier. Mais celui-ci ne gardait point rancune à son maître de chapelle et lui conserva son poste et sa pension.

Haendel, qui ne fonda jamais de famille, fut naturalisé britannique en 1726. Les premières années de son installation en Angleterre virent la composition de nombreuses œuvres, pour l'opéra ou les instruments, en particulier les trois suites de la fameuse Water Music (1717), des concertos, les huit suites pour clavecin (1720).

Puis il participa, à partir de 1719, à la création de la Royal Academy of Music, société dont le but était de monter des opéras à Londres. Sa première académie dura de 1720 à 1727 et prit place au King's Theater de Haymarket. Il en fut le directeur musical et se rendit sur le continent pour embaucher des chanteurs de talent.

London Kings Theatre Haymarket

Après des débuts triomphants, Haendel affronta la venue d'un rival qu'il avait bien connu en Italie: Giovanni Bononcini.

La concurrence fut vive, Haendel produisant alors de nombreux chefs-d'œuvre (Giulio Cesare, Tamerlano, Rodelinda ...) et tourna à son avantage avant que les difficultés financières ne s'accumulent, entraînant la fermeture de l'Academy à la fin de la neuvième saison.

En 1727, Haendel composa la musique du couronnement du nouveau roi George II.

Il remonta en 1729, presque seul, une seconde académie qui fonctionna jusqu'en 1732, avant de sombrer elle aussi dans les difficultés financières bien qu'il multipliât créations et reprises d'œuvres déjà consacrées.

Haendel tableau 3

Ce fut en juin- juillet 1730 qu'il retourna à Halle pour y voir une dernière fois sa mère devenue aveugle, qui mourut peu de temps après. Mais il ne put se rendre à Leipzig, sur l'invitation de Johann Sebastian Bach; les deux grands compositeurs ne se connurent jamais ...

En 1733, il fonda une troisième Academy qui ne dura que trois ans, nonobstant l'énergie dépensée par le compositeur pour multiplier les nouvelles créations qui obtenaient parfois de grands succès. Il fut en effet confronté à la concurrence du Nobility Opera, animé par deux compositeurs, Hasse et Porpora. Difficultés financières, mésententes entre artistes provoquèrent la fin de cette entreprise de même que celle du Nobility Opera.

Le surmenage fut sans doute la cause d'un premier accident de santé le 13 avril 1737 qui le paralysa partiellement et l'atteignit moralement. Mais il se rétablit très rapidement après une cure thermale à Aix-la-Chapelle en septembre 1737.

Haendel continua à composer, à exécuter et faire représenter des opéras, des concertos grossos, et il commença à exploiter la veine des oratorios, avec Saul et Israel in Egypt. En intermède de ses oratorios, il exécuta ses concertos pour orgue, forme originale qu'il mit au point. Ses concertos «rencontrèrent un éclatant succès». Ils sont au nombre de seize, dont les six premiers furent publiés en 1738 sous le titre d'opus 4. L'opus 7, qui en rassemble six autres, fut publié en 1760 après la mort du compositeur.

Fireworks

Ce fut en 1741 que Haendel produisit son dernier opéra, Deidamia. Dorénavant, il consacra sa production lyrique à l'oratorio et écrivit coup sur coup Le Messie (en anglais Messiah, un de ses plus grands chefs-d'œuvre), en août-septembre et Samson en octobre, puis il se rendit, sur l'invitation du lord lieutenant d'Irlande, à Dublin où il séjourna pendant plusieurs mois, jusqu'en août 1742 et où ses œuvres eurent de très grands succès.

De retour à Londres, il subit une seconde attaque de paralysie dont il se remit à nouveau. Il continua à composer de nombreux chefs-d'œuvre, dans le domaine de l'oratorio comme dans celui de la musique instrumentale. La Musique pour les feux d'artifice royaux (Music for the Royal Fireworks) est l'une de ses œuvres les plus connues et les plus populaires. Composée en 1749 pour célébrer le traité de paix mettant fin à la Guerre de succession d'Autriche, cette musique fastueuse est emblématique de l'art de Haendel. Elle se situe dans la tradition de l'école versaillaise de Jean-Baptiste Lully, Delalande, Mouret, Philidor et en constitue comme le couronnement par son caractère grandiose et solennel particulièrement adapté à l'exécution en plein air.

Les dernières œuvres furent, à nouveau, des oratorios, mais la santé du musicien déclinait malgré les cures thermales. Il subit de nouvelles attaques paralysantes et devint aveugle malgré l'intervention manquée de deux célèbres praticiens de l'époque (dont celui qui avait opéré J.S.Bach).

Il mourut le 14 avril 1759 et fut enterré à l'abbaye de Westminster, selon son désir.

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 18:53

 

L'ACCORD PARFAIT

Comédie Musicale

 

Scénario: Jean-Philippe Letellier

Créations musicales: Florence Devieilhe, Pascal Caradec et JPL

Mise en scène: Bruno Vay et JPL

Direction musicale: Les professeurs de l'école Claude Bolling

Interprétation: Les élèves de l'école Claude Bolling

 

 

 

L'action se déroule dans une école de musique.

Quatre élèves; Talia, Mario, Paul et Mateo, suivent un cours de Formation Musicale.

Le professeur est au tableau. Tourné vers les élèves, il leur explique la construction des accords.

 

Scène 1

 

Le professeur

- On l'appelle l'accord parfait, mais en réalité, c'est un accord tout à fait ordinaire!

Mateo (levant la main)

- Monsieur !

- Mateo ?

- Un accord parfait, ça doit plaire à tout le monde ! (rires)

Le prof

- Ne riez pas... Parfait, ce n'est qu'un mot. Les accords sont comme les couleurs d'un tableau. Certains ne sont là que pour faire ressortir les autres, les mettre en valeur.

(Le professeur s'installe au piano)

- Il existe des accords majeurs, mineurs, augmentés, diminués ...

Paul

- L'accord majeur, il a le droit de vote ? (rires)

Talia

- Et l'accord mineur, il doit demander l'autorisation à ses parents ? (rires)

Le prof

- Si vous voulez ... Mais, écoutez cette suite d'accords:

Un accord majeur (Il joue les accords au piano),

un accord mineur, vous entendez la différence ?

un autre accord mineur ... et pour finir un accord de quinte augmentée pour donner une note burlesque ...et on recommence ...(il rejoue la suite avec les basses intercalées. Puis, il chante.)


"Accord majeur, deux fois mineurs,

 

Quinte augmentée et puis vous recommencez

 

Accord majeur, deux fois mineurs,

 

Quinte augmentée, où se cache l'accord parfait ?"

 

(L'un après l'autre, les élèves l'accompagnent.)


 

Scène 2

 

Mario

- Moi, je trouve qu'ils sont tous parfaits ces accords !

Paul

- Oui, c'est sûr, on va faire un tube avec ça ...

Le prof

- En tout cas, vous voyez que quelques accords bien choisis ça donne envie de jouer ou de chanter une mélodie ...

(Un son étrange interrompt sa phrase. Au milieu de la scène, un vortex (nuage) se forme.

Le nuage se dissipe et Châhid, l'enfant en costume de mage apparaît. A sa ceinture pend un diapason géant. Les élèves se sont réfugiés sous leurs tables. Ils se relèvent lentement, découvrant le nouveau personnage au milieu de la scène. Le professeur est debout à quelques mètres derrière le piano)

 

Talia (affolée)

- Qu'est-ce qui s'est passé ?

Mateo (pointant Châhid du doigt)

- Qui est-ce ?

Châhid (remettant ses vêtements en place)

- Super atterrissage en douceur ! Je trouve que je m'améliore de voyage en voyage.

(se tournant successivement vers le professeur et les élèves) Ho, pardon ! Je ne me suis pas présenté. Je suis Châhid ... Châhid Mizmar. Excusez-moi pour le dérangement, ça surprend toujours la première fois ... (à voix basse en regardant ses pieds) les autres fois aussi, on ne s'y fait jamais !

Mario (se rapprochant prudemment de Châhid)

- Mais, d'où venez-vous ?

(Tout le monde se rapproche de Châhid. De la fosse d'orchestre, un saxo commence à jouer le Boléro de Ravel)

Châhid

- Oh, vous pouvez me tutoyer, même si pour vous je dois avoir quelque-chose comme ... disons ... 1400 ans !

Paul

- 1400 ans !!!

Châhid

- Oui, oui ... mais ça ne veut rien dire puisque je voyage à travers le temps.

Talia

- Ouah !

Mateo

- Comment tu fais ?

Châhid (montrant le grand diapason qu'il tient à la main)

- Avec ça !

Le prof

- C'est un diapason, mais je n'en ai jamais vu d'aussi grand !

Châhid

- Celui-ci est très spécial, il m'aide dans ma quête ...

Mario

- Une quête ?

Châhid

- Oui, c'est une longue histoire ...(il lève le doigt en l'air) la musique que vous entendez, je l'ai jouée devant le Sultan ... et ... écoutez ce passage !(le saxo entame une phrase "jazzy")

 

Paul

- C'est chouette !

Châhid

- Tu trouves ? Le Sultan, lui, ça ne lui a pas plu du tout ! ... Il m'a remis entre les mains de ses magiciens qui m'ont jeté un sort.

Talia

- Et c'est quoi ce sort ?

Châhid

- Je suis condamné a errer à travers le temps jusqu'à ce que je trouve enfin ...

Talia (impatiente)

- Que dois-tu trouver Châhid ?

Châhid

- «L'Accord Parfait» !

 

Scène 3

 

Châhid (montrant son diapason)

- C'est lui qui m'a conduit jusqu'ici. Vous deviez parler d'accord parfait ? Il est attiré par ces deux mots comme un serpent par un hautbois ... (il mime un charmeur de serpent)

Le prof

- Oui, je leur parlais de l'accord parfait, mais je pense que celui que tu recherches n'est pas un accord ordinaire ...

Châhid

- Oh non ! (Une musique "éthérée"s'installe) l'accord que je dois trouver est un accord magique !

(Les phrases suivantes sont d'abord dites en arabe, en voix off, puis traduites par Châhid:)

 

ويجب علينا ل الحجاب د 'أل جني

Il doit nous envelopper comme le voile d'une fée ...

ويجب ان العلاج للجميع وحزن والأم ل 'القلب

Il doit guérir de la mélancolie et de toutes les douleurs de l'âme ...

ويجب ان غزو لنا د 'مجموعة السعاده

Il doit nous envahir d'un bonheur total ...

 

Mateo

- Comment peux-tu croire que cet accord existe ?

Châhid

- Je n'ai pas le choix ! J'aimerais bien terminer ce voyage ... vous savez, à plusieurs reprises, j'ai bien cru l'avoir trouvé cet «Accord Parfait».

Mario

- Raconte-nous Châhid !

Châhid

- La première fois, c'était dans une chapelle, au début du 17e siècle. Un chœur interprétait une œuvre magnifique de Monteverdi ...

Le prof (s'adressant aux élèves)

- Monteverdi était un grand compositeur italien de la Renaissance ...

Châhid (agitant son diapason)

- Regardez ! il va vous montrer ce qu'il sait faire. Écartez-vous ! J'ai des invités à vous présenter.(il fait tournoyer le diapason au-dessus de lui) Attention les oreilles ! (le son étrange, déjà entendu à l'apparition de Châhid, retentit à nouveau. Un nuage se forme au milieu de la scène. Il finit par se dissiper et quatre personnages vêtus d'une aube en émergent)

 

Paul

- Regardez ! On dirait des moines ...

Châhid (glissant le diapason à sa ceinture)

- Chut ! Écoute, ils vont chanter.

(Les quatre personnages interprètent une œuvre de Monteverdi. Après leur prestation, ils quittent la scène par les coulisses)

 

Scène 4

 

Talia

- C'est magnifique ! Je suis sûre que «l'Accord Parfait» se cache dans ce chef-d'œuvre !

Châhid (les bras ballants)

- C'est ce que je croyais aussi ... malheureusement, il ne s'est rien passé ... je ne suis pas rentré chez moi ... le sort persistait ... il fallait continuer ma quête !

Mateo

- Où es-tu allé après ça ?

Châhid

- J'ai visité des églises, des cathédrales ... je pensais que les grandes orgues pouvaient produire cet «Accord Parfait». Écoutez !

(Un orgue, plein-jeu, entame une série d'accords.

Talia et Mario se collent les mains sur les oreilles alors que Paul et Mateo agitent les bras)

 

(l'orgue s'arrête)

Paul

- Ouah ! Ça décoiffe !

Le prof

- Peut-être un peu trop puissant pour cacher ton «Accord Parfait» !

Châhid

- C'est vrai, mais j'adore ça ! ... et puis, un orgue ça peut tout faire !(l'orgue reprend sur un registre plus doux)

(l'orgue s'arrête)

Mario

- Comme c'est reposant. Moi, je préfère ça !

Châhid

- Mais toujours pas «d'Accord Parfait».(les autres le regardent, l'air désolé. Châhid fait quelques pas au milieu de la scène.)

On m'avait parlé de Venise ...

Talia

- Vivaldi !

Châhid

- Tu connais ?

Talia (se tournant vers le prof)

- On en a parlé en cours. C'était au début du 18e siècle ... On l'appelait "le prêtre roux"

Châhid (avec l'accent)

- «Il prete rosso». Ha, la douceur vénitienne après toutes ces églises froides et humides !

(il brandit son diapason) En route pour la sérénissime !( il fait tournoyer le diapason au-dessus de lui ...)

 

(Trois personnages apparaissent. Une fois le nouveau nuage dissipé, ils interprètent une pièce baroque. Après leur prestation, ils quittent la scène par les côtés )

 

Scène 5

 

Mateo (s'adressant à Châhid)

- Si tu es encore là, c'est que le sort agit toujours ...

Châhid (un peu énervé)

- Oui !(puis, retrouvant son calme) Heureusement pour moi, ces voyages sont plutôt agréables ! Des fois, même, vraiment drôles !(il étouffe un rire)

Paul

- Qu'est-ce qui te fait rire ?

Châhid

- Oh, je pensais à cet enfant que j'ai rencontré lors d'un voyage à Salzbourg en Autriche ... un musicien incroyable !

Le prof (enthousiasmé)

- Ne me dis pas que tu as rencontré Mozart !?

Châhid

- Si ! Amadeus ! Nous avons passé un long moment ensemble. Il voulait être celui qui trouverait «l'Accord Parfait»,(il sourit) Je suis sûr qu'il cherche encore !

Le prof

- Mais Châhid, Mozart est mort il y a plus de 200 ans !

Châhid

- Pas pour moi ...(il reprend le diapason) écartez-vous ... Je vais vous présenter un ami.( il fait tournoyer le diapason au-dessus de lui ...)

(Mozart adolescent apparaît. D'abord abasourdi, il regarde autour de lui, reconnaît Châhid et rit)

Mozart

- Châhid ! Je savais bien qu'on se reverrait. Laisse-moi te regarder ... (il éclate de rire) Ha ! On a toujours l'impression que tu sors tout droit des "Mille et une nuits", comment va Ali Baba ?

(il rit encore)

Châhid (il se tourne vers les autres, tendant la main vers Mozart)

- Je vous présente Amadeus, saltimbanque de salon, reconnu par tous les princes comme le plus grand virtuose du clavecin !

Mozart (saluant son nouveau public)

- Princesse ... Messires ... votre humble serviteur ...

(en se redressant, il aperçoit le piano)

Quel-est donc cet instrument ? (il s'en rapproche)

Un piano-forte de cette taille !

Le prof (balbutiant)

- Pas tout à fait ... mais ...(il hausse les épaules)

Mozart (s'asseyant au piano)

- Voyons ce que tu as dans le ventre ...

(il entame une œuvre de jeunesse. Pendant qu'il joue, les autres se rapprochent du piano)

Mozart (s'arrêtant brusquement)

- Fantastique !cet instrument est fantastique !(il reprend son morceau)

Châhid (sur un ton ironique)

- C'est un génie ...

Mozart (Terminant son morceau dans un éclat de rire)

- Châhid, sais-tu que je cherche toujours ton «Accord Parfait» ...

Châhid (s'adressant aux autres)

- Je vous l'avais dit !

Mozart

- Écoute ça !(il entame un nouveau morceau)

(Une fois son morceau joué, Mozart va saluer le public en avant scène et sort par les coulisses)

 

Scène 6

 

Châhid

- C'est splendide, mais il ne s'est toujours rien passé. Cette malédiction s'acharne sur moi. Je finis par penser que ce maudit «Accord Parfait» n'existe pas !

Paul

- J'ai une autre idée, Châhid ! Peux-tu me prêter le diapason ?

Châhid

- Au point où j'en suis ... Mais attention, au moment où tu le feras résonner, tu devras penser avec précision aux personnages que tu veux faire apparaître ! Si tu n'es pas concentré sur leur image, ils risquent de se perdre dans les couloirs du temps ...

Talia

- Quelle horreur ! Paul ne fais pas ça !

(Châhid tend le diapason à Paul)

Paul

- Pas de problème ! Je sais ce que je fais, écartez-vous !(il fait tournoyer le diapason au-dessus de sa tête ... le son semble un peu différent des fois précédentes et s'arrête. Paul insiste ... un nuage finit par se former.)

(Du nuage, apparait un groupe de Rock. Avant même que la fumée soit dissipée, le groupe entame un morceau ...)

 

 

(Après leur prestation, ils sortent par les coulisses)

 

 

Scène 7 (épilogue)

 

Paul

- Ça c'est de la musique ! Ça vous a plu ?

Mario

- Oui, c'était super ... mais regarde ! Châhid est toujours là ! Ça n'a pas marché ...

Châhid

- Cette fois-ci, je sais que je ne trouverai jamais «d'Accord Parfait» ... je suis condamné à errer éternellement à travers le temps ...

Le prof

- Attends Châhid ... derrière ces deux mots, «Accord Parfait», il se cache peut-être une énigme, un autre sens !

 

Talia

- C'est vrai ! Nous devons penser autrement !

Châhid

- Autrement ?

Le prof

- Oui ! Posons-nous les bonnes questions ... Que peut vouloir dire "accord parfait" quand il ne désigne pas des notes de musique ?

Mateo

- Et bien, des choses qui vont très bien ensemble !

Le prof

- Des choses ou ... des personnes ! Qu'est-ce qui peut unir deux êtres au point de représenter l'accord parfait ?

Talia

- L'amour !

(Une voix de jeune femme appelle au loin) Châhid ! Châhid !

(Châhid lève la tête)

Mario

- Qui est-ce ?

Châhid

- C'est Yasmina, mon amie.

Talia

- Tu l'aimes ?

Châhid

- Plus que tout au monde ...

(Un nuage coloré se forme au centre de la scène. Châhid se dirige vers le nuage)

Le prof (s'adressant à ses élèves)

- Je crois que Châhid est libéré du sortilège ... Il repart chez lui ...

(Châhid se place au milieu du nuage.)

Paul (criant)

- Adieu Châhid !(Châhid fait un geste de la main)

Talia

- Embrasse Yasmina pour nous ! Bon voyage ...

(Le vortex se referme. Châhid a disparu)

 

Le prof

- Et bien, quelle aventure !

Mateo

- Si je raconte ça à la maison, on va me prendre pour un fou ... (Comme ses camarades, il retourne à sa place. Le prof va au piano)

Le prof

- Où en étions-nous ? Ha oui ! L'Accord Parfait ! (rires)

 

(Il reprend les accords du début. Les enfants l'accompagnent pour le final ainsi que tous les musiciens et chanteurs de la fosse d'orchestre)

 

Accord majeur, deux fois mineurs,

 

Quinte augmentée et puis vous recommencez

 

Accord majeur, deux fois mineurs,

 

Quinte augmentée, où se cache l'accord parfait ?

 

 

FIN

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4 mars 2009 3 04 /03 /mars /2009 09:46

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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 07:32
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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 07:18


Repres_historiques_copier_3



Le Moyen-âge s'étend du Ve au XVe siècle; de la chute de l'Empire Romain d'Occident en 476 au début de la période que nous nommons les Temps Modernes (fin de l'Empire Romain d'Orient, invention de l'imprimerie, découverte de l'Amérique ...) qui débute avec la Renaissance. 

Musicalement, il s'agit peut-être de la période la plus riche de notre histoire.

1-Monodie Sacrée

On distingue la musique religieuse (sacrée) de celle qui ne l'est pas (profane)

Bien que les premiers documents de musique polyphonique datent du IXe siècle, les traditions musicales étaient le plus souvent monodiques. Les origines exactes du plain-chant liturgique, connu de nos jours sous le nom de chant grégorien, font toujours l'objet d'une vive controverse.

Moines Les manuscrits de la fin du IXe siècle parvenus jusqu'à nous témoignent de la variété des styles régionaux et utilisent un type de notation musicale, les neumes, se bornant à esquisser la ligne générale de la mélodie.

Ce répertoire connut un développement considérable entre le Xe et le XIIe siècles.

De nouveaux éléments poétiques et musicaux (séquences, tropes, conduits) ajoutés à la liturgie traditionnelle et les innovations théoriques de Guy d'Arezzo (vers 1030) permirent la composition de livres de plain-chant entiers utilisant un système de portée primitif.

Mais la nouveauté la plus importante fut sans doute le drame liturgique, qui fut florissant entre 1000 et 1200 environ.

La composition musicale reposait toujours sur le plain-chant, mais elle avait accru son vocabulaire expressif de lamentations passionnées (planctus) et de cris de rage.

2-Monodie Profane

Comparé à la richesse des sources disponibles pour la monodie sacrée à partir de 900 environ, le répertoire des chansons profanes est relativement peu connu avant 1150 environ, si l'on excepte la citation occasionnelle de refrains poétiques populaires, puis plus tard de romances, de pièces de théâtre et de polyphonies. Troubadour

La poésie en langue d'oc (provençal) et en langue d'oïl (forme ancienne du français) se développa aux XIIe et XIIIe siècles et donna naissance à un répertoire de chansons de troubadours et de trouvères, destinées aux cours des nobles français.

Les troubadours, dans le sud de la France, et les trouvères, dans le nord, étaient, pour la majeure partie d'entre eux, de naissance noble et écrivait en respectant les conventions de l'amour courtois, qui élevait la femme et lui donnait ainsi une importance toute nouvelle.

Ce fut aussi le temps des croisades, raison pour laquelle les thèmes de la guerre et de la séparation occupent une place prééminente dans les productions de ces poètes-musiciens dont l'influence se répandit en Allemagne, en Italie et en Espagne.

Plus de deux mille de leurs compositions nous sont parvenues dans des chansonniers (anthologies de chansons copiées à la fin du XIIIe siècle et au XIVe siècle), qui non seulement identifient de nombreux compositeurs mais tracent aussi de brefs portraits des plus célèbres d'entre eux.

Vers 1300, la monodie profane amorce son déclin, mais survit encore quelque temps dans les virelais et les lais de Guillaume de Machaut, d'inspiration trouvère.

3-Polyphonie

L'organum

Au moment où Adam de la Halle (1240~1290), l'un des derniers trouvères, agrémentait ses chansons d'accompagnements harmoniques simples, les grandes abbayes et les collégiales européennes avaient déjà derrière elles plus de quatre siècles d'expérience polyphonique écrite.

Jusqu'au début du XIIIe siècle, on peut suivre le développement d'un type de polyphonie liturgique, appelé organum.

Il commença par être une simple doublure du plain-chant à l'octave, à la quinte ou à la quarte, avant d'évoluer vers des formes plus sophistiquées. Au plain-chant formulé en valeurs longues, semblable à un bourdon (note tenue) et appelé ténor, se superposait une voix haute exubérante (le cantus).

Protin Nous connaissons les noms de deux compositeurs: Léonin (seconde moitié du XIIe siècle) et Pérotin (début du XIIIe siècle), dont on pense qu'il révisa l'œuvre de son prédécesseur.

Vers 1240, on inventa des parties supérieures en français et en latin appelées motets, titre qui s'appliqua par la suite à des œuvres complètes.

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Le Motet

Pendant la seconde moitié du XIIIe siècle, le motet profane devint la forme principale de la polyphonie en Europe. De nombreux recueils manuscrits attestent de son importance et de sa popularité. Le manuscrit de Montpellier, par exemple, contient plus de trois cents motets à deux, trois et quatre voix, dont les sujets vont de la religion à l'érotisme et juxtaposent souvent les deux en latin et en français.

Un genre important est la pastourelle-motet qui relate les amours rustiques de bergers et de bergères et introduit le personnage du chevalier séducteur.

L'utilisation de textes narratifs pour les voix supérieures des motets rendit nécessaire l'emploi de davantage de notes brèves, ceci pour qu'à chaque syllabe corresponde une note.

L'Ars nova

Cette évolution de la notation fut le fondement de l'ars nova (art nouveau), dont les principes sont exposés dans le traité éponyme de Philippe de Vitry (1291-1361). Par opposition, on désigna plus tard sous le nom d'ars antiqua la musique des époques précédentes.

Alors que les motets avaient pour fondement le ténor (généralement la voix la plus grave), les chansons polyphoniques de l'ars nova semblent avoir été construites de la voix la plus élevée (cantus) vers la voix la plus basse, les parties basses servant d'accompagnement à la mélodie plus expressive issue de formes fixes (rondeau, ballade et virelai en France).

La musique du XVe siècle doit beaucoup aux techniques et aux structures de la période de l'ars nova. C'est surtout en Angleterre que fut élaboré un langage harmonique plus riche qui atteignit sa maturité avec les messes et les motets de Leonel Power, John Dunstable et d'autres dont les compositions sont conservées dans le manuscrit Old Hall.

Les instruments de musique au moyen-âge

Voici un site qui présente un panorama complet des instruments médiévaux:

INSTRUMENTS POUR JOUER LA MUSIQUE DU MOYEN-AGE
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5 septembre 2008 5 05 /09 /septembre /2008 13:37

Commentaires des élèves interprètes

Claude Debussy

Debussy_1

 

Doctor Gradus ad Parnassum

Première pièce du recueil, Doctor Gradus Ad Parnassum est une moquerie des exercices rédhibitoires de Muzio Clementi et exprime, non sans une certaine dose d’humour, l’opinion plutôt sceptique de Debussy quant à la valeur de ce genre de pédagogie musicale. Composée dans le ton basique de Do majeur, la pièce dérive vite vers les armures bémolisées et autres accords colorés, de nature typiquement impressionniste. Cette toccata miniature plaît par son style limpide et scintillant qui symbolise l’impatience de l’enfant face au « dur labeur » pianistique. Ce désir d’évasion se traduit même par le ralentissement du milieu du morceau, qui interrompt nonchalamment le flot animé des notes.(Louison SILAS-LAINE)

 

Jimbo's Lullaby

La berceuse Jimbo's Lullaby souligne l'origine exotique de l'éléphant par l'emploi du Elephantoy_2 "pentatonisme". Debussy emprunte la musique jazz pour exprimer la gestuelle des pachydermes. Jimbo's Lullaby c'est la tendre berceuse pour le gros éléphant branlant en peluche. (Manon et Salomé SILAS-LAINE)

 

 

 

Chouchou Serenade for the doll

Serenade for the doll (autrement dit sérénade de la poupée ou à la poupée) est le show d’une poupée de porcelaine très soignée et aussi très perfectionniste. Grâce aux contretemps, on peut comprendre qu’il lui arrive quelques petits soucis mais elle se rattrape avec des passages bien organisés et perfectionnés. Ce morceau est assez doux et c'est une valse mais les contretemps contrarient les trois temps de la valse. (Valentine MARAIS)

 

 

 

 

 

The snow is dancing Mon piano est près de la baie vitrée et, à chaque fois que je joue ce morceau « La neige danse », j’ai l’impression de voir apparaître des flocons de l’autre coté de la fenêtre. Lorsque j’ai débuté l’étude de ce texte, ma précipitation naturelle me portait à produire…une averse ! Maintenant que je le maîtrise davantage, je suis plus sensible aux nuances et perçois mieux toute la richesse de la musique de Debussy. Bien évidemment je trouve ce morceau très beau mais les autres morceaux du répertoire le sont tout autant et je suis fière de participer au projet « Chidren’s corner » d’autant que cette année clôt ainsi mon parcours lycéen sur une note délicatement musicale… (Clémentine PLEUX)

 

Debussy_au_piano_2

 

 

 

 

 

 

The little shepherd

The little Shepherd (le petit Berger), avec son tempo très modéré, avec ses silences,
nous incite au rêve. On pourrait imaginer le petit berger jouant cet air à la flûte à travers les montagnes. (
Jonathan HUC)

 

 

Golliwog’s cake walk

La pièce finale du recueil tranche vigoureusement avec les précédentes par des rythmes caractéristiques (contretemps, syncopes) empruntés au jazz. Tout comme cette autre pièce de Debussy, « the little Negro », c'est un cake walk, c’est à dire une sorte de danse satirique au cours de laquelle les esclaves se livraient à des imitations burlesques des maîtres en l’absence de ceux-ci. Golliwog’s Cake Walk évoque une danse noire américaine effectuée par une poupée de chiffons: Golliwog. Après un début endiablé et saccadé, une brève citation du Tristande Wagner apparaît à quatre reprises “avec une grande émotion” dans la partie centrale, interrompue à chaque fois par une espiègle et irrévérencieuse série d'accords détachés. (Jonathan HUC)

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