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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 07:32
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5 décembre 2008 5 05 /12 /décembre /2008 07:18


Repres_historiques_copier_3



Le Moyen-âge s'étend du Ve au XVe siècle; de la chute de l'Empire Romain d'Occident en 476 au début de la période que nous nommons les Temps Modernes (fin de l'Empire Romain d'Orient, invention de l'imprimerie, découverte de l'Amérique ...) qui débute avec la Renaissance. 

Musicalement, il s'agit peut-être de la période la plus riche de notre histoire.

1-Monodie Sacrée

On distingue la musique religieuse (sacrée) de celle qui ne l'est pas (profane)

Bien que les premiers documents de musique polyphonique datent du IXe siècle, les traditions musicales étaient le plus souvent monodiques. Les origines exactes du plain-chant liturgique, connu de nos jours sous le nom de chant grégorien, font toujours l'objet d'une vive controverse.

Moines Les manuscrits de la fin du IXe siècle parvenus jusqu'à nous témoignent de la variété des styles régionaux et utilisent un type de notation musicale, les neumes, se bornant à esquisser la ligne générale de la mélodie.

Ce répertoire connut un développement considérable entre le Xe et le XIIe siècles.

De nouveaux éléments poétiques et musicaux (séquences, tropes, conduits) ajoutés à la liturgie traditionnelle et les innovations théoriques de Guy d'Arezzo (vers 1030) permirent la composition de livres de plain-chant entiers utilisant un système de portée primitif.

Mais la nouveauté la plus importante fut sans doute le drame liturgique, qui fut florissant entre 1000 et 1200 environ.

La composition musicale reposait toujours sur le plain-chant, mais elle avait accru son vocabulaire expressif de lamentations passionnées (planctus) et de cris de rage.

2-Monodie Profane

Comparé à la richesse des sources disponibles pour la monodie sacrée à partir de 900 environ, le répertoire des chansons profanes est relativement peu connu avant 1150 environ, si l'on excepte la citation occasionnelle de refrains poétiques populaires, puis plus tard de romances, de pièces de théâtre et de polyphonies. Troubadour

La poésie en langue d'oc (provençal) et en langue d'oïl (forme ancienne du français) se développa aux XIIe et XIIIe siècles et donna naissance à un répertoire de chansons de troubadours et de trouvères, destinées aux cours des nobles français.

Les troubadours, dans le sud de la France, et les trouvères, dans le nord, étaient, pour la majeure partie d'entre eux, de naissance noble et écrivait en respectant les conventions de l'amour courtois, qui élevait la femme et lui donnait ainsi une importance toute nouvelle.

Ce fut aussi le temps des croisades, raison pour laquelle les thèmes de la guerre et de la séparation occupent une place prééminente dans les productions de ces poètes-musiciens dont l'influence se répandit en Allemagne, en Italie et en Espagne.

Plus de deux mille de leurs compositions nous sont parvenues dans des chansonniers (anthologies de chansons copiées à la fin du XIIIe siècle et au XIVe siècle), qui non seulement identifient de nombreux compositeurs mais tracent aussi de brefs portraits des plus célèbres d'entre eux.

Vers 1300, la monodie profane amorce son déclin, mais survit encore quelque temps dans les virelais et les lais de Guillaume de Machaut, d'inspiration trouvère.

3-Polyphonie

L'organum

Au moment où Adam de la Halle (1240~1290), l'un des derniers trouvères, agrémentait ses chansons d'accompagnements harmoniques simples, les grandes abbayes et les collégiales européennes avaient déjà derrière elles plus de quatre siècles d'expérience polyphonique écrite.

Jusqu'au début du XIIIe siècle, on peut suivre le développement d'un type de polyphonie liturgique, appelé organum.

Il commença par être une simple doublure du plain-chant à l'octave, à la quinte ou à la quarte, avant d'évoluer vers des formes plus sophistiquées. Au plain-chant formulé en valeurs longues, semblable à un bourdon (note tenue) et appelé ténor, se superposait une voix haute exubérante (le cantus).

Protin Nous connaissons les noms de deux compositeurs: Léonin (seconde moitié du XIIe siècle) et Pérotin (début du XIIIe siècle), dont on pense qu'il révisa l'œuvre de son prédécesseur.

Vers 1240, on inventa des parties supérieures en français et en latin appelées motets, titre qui s'appliqua par la suite à des œuvres complètes.

Motet_de_petrus_van_den_hove

Le Motet

Pendant la seconde moitié du XIIIe siècle, le motet profane devint la forme principale de la polyphonie en Europe. De nombreux recueils manuscrits attestent de son importance et de sa popularité. Le manuscrit de Montpellier, par exemple, contient plus de trois cents motets à deux, trois et quatre voix, dont les sujets vont de la religion à l'érotisme et juxtaposent souvent les deux en latin et en français.

Un genre important est la pastourelle-motet qui relate les amours rustiques de bergers et de bergères et introduit le personnage du chevalier séducteur.

L'utilisation de textes narratifs pour les voix supérieures des motets rendit nécessaire l'emploi de davantage de notes brèves, ceci pour qu'à chaque syllabe corresponde une note.

L'Ars nova

Cette évolution de la notation fut le fondement de l'ars nova (art nouveau), dont les principes sont exposés dans le traité éponyme de Philippe de Vitry (1291-1361). Par opposition, on désigna plus tard sous le nom d'ars antiqua la musique des époques précédentes.

Alors que les motets avaient pour fondement le ténor (généralement la voix la plus grave), les chansons polyphoniques de l'ars nova semblent avoir été construites de la voix la plus élevée (cantus) vers la voix la plus basse, les parties basses servant d'accompagnement à la mélodie plus expressive issue de formes fixes (rondeau, ballade et virelai en France).

La musique du XVe siècle doit beaucoup aux techniques et aux structures de la période de l'ars nova. C'est surtout en Angleterre que fut élaboré un langage harmonique plus riche qui atteignit sa maturité avec les messes et les motets de Leonel Power, John Dunstable et d'autres dont les compositions sont conservées dans le manuscrit Old Hall.

Les instruments de musique au moyen-âge

Voici un site qui présente un panorama complet des instruments médiévaux:

INSTRUMENTS POUR JOUER LA MUSIQUE DU MOYEN-AGE
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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 07:50

La musique la plus ancienne en Irlande est celle des harpistes des clansHarpe_celtique_nb gaéliques. Le harpiste accompagnait un poète, qui déclamait généralement des louanges à son chef de clan.

On ne sait rien des musiciens ni des danses pratiquées à l'époque.

La harpe figure comme emblème du pays depuis au moins le XIIe siècle, mais les musiciens devinrent peu à peu des musiciens itinérants, en raison du déclin de la société gaélique entre le XIIe et le XVIe siècle.

Au XVIIe siècle, les danses devinrent très populaires, comme dans le reste de l'Europe. La danse irlandaise connut son apogée au XIXe siècle, et de nombreux témoignages de voyageurs en Irlande prouvent son importance.

 

C'est la voix qui forme la base de la musique irlandaise, en raison d'une caractéristique prépondérante de cette musique essentiellement mélodique: les ornementations.

Le sean-nos (style ancien), chant en gaélique a cappella, est un chant issu du Moyen Âge, très ornementé et difficile d'accès au premier abord.

Mais pourquoi cette musique, pourtant si entraînante, laisse-t-elle transparaître une telle mélancolie ?

Un peu d'histoire ...

Deventure_nb

 

Petite Histoire de l'Irlande

Préhistoire

Les traces les plus anciennes du peuplement de l'île remontent au 9e millénaire av. J-C.Dolmen_irlandais_nb

Il semble qu'il s'agisse de peuples venus d'Europe du nord, passés par l' Écosse. Ils se sont installés dans la région de l'actuelle Ulster. Leur mode de vie est une économie de prédation (chasse et pêche) qui va progressivement évoluer vers l'agriculture et l'élevage. Ils connaissent l'usage d'outils en pierre polie, cultivent la terre et ont du bétail. C'est une civilisation mégalithique qui érige des dolmens à vocation funéraire.

De nouveaux arrivants, entre le XXe et le XVIIe siècle av. J-C, apportent l'âge du bronze. C'est de cette époque que date l'exploitation de mines de cuivre et d'or.

Les Celtes

C'est vers -500 que les Celtes arrivent en Irlande, en provenance de Grande-Bretagne. Ils y apportent la métallurgie du fer. La société celtique, comme celle de tous les peuples indo-européens est organisée en trois classes:

Provinces_irlandaises La classe sacerdotale composée des druides, des bardes et des vates.

-Les druides ont en charge la religion, le sacrifice, la justice et l’enseignement.

-Les bardes sont spécialisés dans la poésie et la musique, la louange, la satire ou le blâme.

-Les vates sont des devins qui se consacrent à la divination et à la médecine.

La deuxième classe de la société est celle des guerriers, la troisième celle des artisans et paysans.

Dans la civilisation celtique, le rôle du roi est non seulement de mener la guerre, mais surtout de redistribuer les richesses et de dire la justice, inspirée par les druides. Longtemps ces rois n’ont été que des chefs de clan au pouvoir incertain et aux successions problématiques.

Ces clans vont progressivement fusionner pour constituer 4 royaumes (ou provinces): l’Ulster, le Leinster, le Munster et le Connacht.

 

Au début du Ve siècle, un roi suprême d’Irlande (Ard ri Érenn) étend son pouvoir sur toute l’île.

Les romains, qui occupent la Bretagne (Angleterre actuelle), n'occuperont jamais l'Irlande (qu'ils appellent Hibernie), peuplée de populations trop difficilement assimilables et trop loin du cœur de l'Empire.

 

La christianisation

La christianisation de l’Irlande marque la fin de la mythologie celtique.

Croix_celte Saint Patrick (Padraig), né en 390 au Pays de Galles, est le fils d’un fonctionnaire britto-romain. En 405, il aurait été victime d’une razzia de Gaels (celtes irlandais) et aurait été emmené comme esclave en Irlande. Pendant six années de captivité, passées à surveiller les troupeaux, sa foi en Dieu se serait affermie et une fois évadé, il aurait poursuivi ses études théologiques en Gaule. Les dates de son retour en Irlande sont incertaines mais la conversion de l’île serait intervenue à partir de cette époque.

Patrick est souvent décrit en train de discuter avec les druides et tenter de les convaincre que sa magie druidique est plus puissante que la leur.



Les invasions Vikings

Viking_1 Au VIIIe siècle, les Vikings déferlent sur les îles britanniques.

En Irlande, les raids se concentrent sur la côte ouest puis sur les rivages de la mer d'Irlande. Au début des années 820 le tour de l’île est accompli.

Pendant une quarantaine d’années, les Vikings vont multiplier les raids et les razzias, privilégiant les monastères, non pour des raisons religieuses, mais parce que plus riches en trésors. Durant les années 830, ils remontent les fleuves et pénètrent à l’intérieur des terres qu’ils ravagent. Ils s’installent dans des places fortifiées qui deviennent aussi des lieux de commerce.   

 

Domination anglaise

Aux XIe et XIIe siècles, l'Irlande connaît une brève période d'indépendance. Mais à la fin du XIIe siècle, l'Angleterre entreprend sa conquête.

Après s'être limitée à l'est de l'île, en 1494, la couronne anglaise déclare sa domination sur toute l'île.

En 1541, Henri VIII prend le titre de roi d'Irlande. La colonisation par les confiscations de terres se développe alors.

Une grande révolte éclate en 1641, brisée par Oliver Cromwell en 1649 (massacres de Drogheda et Wexford). Les Irlandais ont profité de la première révolution anglaise pour tenter de recouvrer leur indépendance. Cromwell débarque à Dublin (durant l'été 1649) avec ses soldats, les "Côtes de Fer" et organise un véritable massacre. Selon les sources, entre le tiers et la moitié de la population de l'île est massacrée. Après sa défaite, l'Irlande est soumise à l'autorité et aux lois de l'Angleterre et les terres du nord du pays sont confisquées et attribuées à des colons venus d'Écosse et d'Angleterre.

 

Émigration et révoltes

Le XIXe siècle est marqué par une émigration massive des Irlandais (plusieurs millions) en direction de l'Amérique, accrue par les conséquences de la terrible famine qui sévit en Irlande entre 1846 et 1848. Cette famine est d'ailleurs l'objet de controverses, les nationalistes irlandais considérant que c'est délibérément que la couronne britannique laissa les Irlandais mourir de faim.

 

En 1916, éclate l'insurrection de Pâques à Dublin, qui proclame la République au nom de Dieu et des générations disparues. Elle est écrasée au bout d'une semaine. Mais le Sinn Féin (mouvement nationaliste) en retire une popularité accrue: il remporte triomphalement les élections de décembre 1918, constitue un parlement irlandais et proclame l'indépendance. Le pouvoir britannique dissout le parlement. Un nouveau soulèvement éclate, qui va durer trois ans.

 

Indépendance

Carte_dirlande Le 6 décembre 1921, des négociations entre le gouvernement anglais et les dirigeants nationalistes irlandais aboutissent au traité de Londres, qui fait de l'Irlande, amputée de l'Ulster, un dominion au sein de l'empire britannique, l' Irish free state, qui se dotera d'une constitution en octobre 1922.

Cela entraînera la Guerre civile d'Irlande qui durera jusqu'en 1923.

En 1937, l'Irlande adopte une nouvelle constitution et se renomme Eire.

L'Irlande resta neutre durant la Seconde Guerre mondiale, interdisant même officiellement à l'Angleterre l'usage militaire de ses ports et aéroports. 

En février 1948, c'est le parti Fine Gael qui remporte les élections. Le gouvernement de coalition qu'il constitue avec le parti travailliste proclame la République d'Irlande, le 18 avril 1949, quittant le Commonwealth.

 

Les instruments de la musique irlandaise

La Voix

La voix, et plus particulièrement le chant a capella, est sans aucun doute la base même de la musique irlandaise : en effet, si cette dernière est aujourd'hui considérée comme extrêmement ornementée, cela est dû en grande partie à son caractère mélismatique, c'est-à-dire modulant plusieurs notes sur une seule syllabe. En outre, les musicologues estiment que la musique traditionnelle irlandaise est également basée sur la métrique de la poésie gaélique, ainsi que sur les modes et tonalités des instruments utilisés.

On peut considérer que les ornementations ne sont possibles que dans un contexte de production en solo, d'où l'affirmation souvent émise selon laquelle la musique traditionnelle irlandaise est une musique de solistes, et non de groupes.

 

 

 

La harpe (cliquez pour l'entendre)

Harpe_celtique_3_nb La harpe est à l'origine d'une contradiction flagrante portant sur l'image de la musique irlandaise. Emblème national du pays depuis au moins le XIIIe siècle, elle reste un instrument rare en Irlande même. Les raisons de cette discrétion sont multiples :

Bien qu'elle soit difficile à transporter, les musiciens n'envisageraient guère de jouer sur un autre instrument que le leur, à l'inverse des pianistes ; ajoutons à cela la très grande difficulté à garder l'instrument accordé et l'on comprendra les problèmes auxquels sont confrontés les harpistes. À noter également que, dès l'Antiquité, ses attributs nobles l'éloignèrent des couches les plus populaires.

Les particularités de la harpe irlandaise médiévale sont au nombre de cinq :

- une construction robuste.

- une caisse de résonance d'une seule pièce taillée dans un tronc de    saule évidé.

- une colonne en forme de 'T' extrêmement solide.

- une base permettant de la poser à terre.

- 30 à 36 cordes de métal rivées à la caisse de résonance, en bas, et  fixées autour de chevilles accordables enfoncées sur la gauche d'une console renforcée par des plaques de métal, en haut.

Elle était généralement appuyée sur l'épaule gauche, jouée avec des ongles longs, les cordes graves par la main droite et les aiguës par la main gauche.

 

 

 

La cornemuse (cliquez pour l'entendre)

Uilleann_pipes

La cornemuse irlandaise (uilleann pipes) fit son apparition à la fin du XVIIe siècle dans les milieux populaires. Elle était, à l'origine, un instrument artisanal nécessitant peu de matériaux et d'outils pour être fabriqué. Sa sonorité est beaucoup plus douce que celle de la grande cornemuse écossaise en raison de son anche double moins rigide, ce qui lui permet de jouer à l'octave ; c'est la plus complexe de sa famille. Le uilleann pipes est considéré par tous les amateurs de musique traditionnelle irlandaise comme l'instrument se rapprochant le plus de la voix humaine grâce aux nombreuses possibilités d'ornementations.

 


 

Le violon ou fiddle (cliquez pour l'entendre)

Fiddler_2

L'instrument est apparu en Europe au XVIe siècle. On peut considérer que le violon trouva rapidement sa place dans les musiques populaires européennes en raison d'une relative simplicité de construction : il n'est  pas question de considérer la fabrication des violons de luthiers comme aisé, mais de souligner qu'une simple boîte en bois (et parfois en métal) pouvait tout à fait faire office de "violon du pauvre"'. C'est sans doute cette possibilité qui rendit cet instrument populaire.

Le vibrato si répandu dans la technique des instruments à cordes frottées en musique classique est quasiment absent, sinon honni, en musique traditionnelle irlandaise. L'archet est donc essentiel dans le jeu du musicien, à tel point que certains fiddlers considèrent qu'ils jouent de deux instruments : le violon et l'archet. Ils disposent en outre du "droning" également utilisé en musique classique, où le musicien frotte simultanément deux cordes afin d'obtenir un bourdon sur la corde la plus grave tout en jouant la mélodie sur la corde la plus aiguë.

 

 

Le tin whisle (cliquez pour l'entendre)

Tin_whisle_nb

Désigné dans le monde francophone par le vocable de "flûte irlandaise", parfois appelé "flageolet" par les musicologues, le nom de tin whisle provient du matériau autrefois utilisé pour sa fabrication, le fer blanc, ce qui dénote un caractère bon marché et populaire. C'est donc généralement de cet instrument qu'apprennent à jouer en premier lieu tous les jeunes irlandais ayant quelque velléité musicale, à l'école ou entre amis. D'accès facile, aisément transportable en toutes circonstances, son succès est indéniable et le marché du tin whistle est sans aucun doute en pleine expansion. Cette expansion est en grande partie dirigée vers le marché des touristes, pour qui le tin whistle constitue un souvenir très prisé car simple, bon marché et représentatif de ce qu'ils ont vu et entendu.

 

 

La flûte traversière en bois (cliquez pour l'entendre)

Timber_flute

La flûte traversière en bois, appelée wooden flute ou plus couramment timber flute, doit sans doute sa présence en Irlande à cette mutation qui fit que les musiciens classiques du XIXe siècle adoptèrent peu à peu la flûte traversière en métal, abandonnant de ce fait leurs flûtes en bois qui furent alors disponibles à des prix beaucoup plus abordables.

 

 

 

Le Concertina (cliquez pour l'entendre)

Concertina_nb

Le concertina, variante de l'accordéon chromatique, fut inventé la même année que son grand frère autrichien, en 1829, par le physicien anglais Charles Wheatstone. Certains musiciens irlandais se plaisent à faire remarquer qu'il s'agit là du seul instrument jamais inventé par un anglais.

En Irlande, où il se développa dans les milieux populaires grâce à son bas prix, il est généralement associé au comté de Clare où sa légèreté en a fait un instrument féminin depuis le XIXe siècle, tandis que l'accordéon devenait surtout populaire auprès des hommes.

 


Le Bodhrán (cliquez pour l'entendre)

Bodhran

Son association avec la fête des moissons dans certaines régions de l'est de l'Irlande peut faire penser qu'il ait pu servir, jadis, à vanner le blé.

Bien qu'il ait sans doute été frappé au départ avec la main, comme pour la grande majorité des membranophones dans le monde, l'habitude d'utiliser un bâton constitue l'une des particularités irlandaises de ce grand "tambourin". Le musicien droitier tient le bâton comme un crayon dans la main droite et frappe la peau en utilisant les 2 extrémités alternativement, grâce aux mouvements du poignet. 

Lorsque l'on sait faire rebondir l'extrémité haute du bâton, les rythmes obtenus peuvent être particulièrement complexes, l'autre main servant à nuancer le son en étouffant la vibration de la peau.

 

 

Les Bones et les Cuillères (cliquez sur le nom pour entendre)

Autre instrument percussif, moins courant que le bodhrán,

Bones les Bones ("os") sont, à l'origine, deux côtes de mouton que l'on entrechoque et qui produisent un claquement rythmique qui n'est pas sans rappeler celui des castagnettes. Elles sont aujourd'hui remplacées par des plaques en bois.


Quelques musiciens plus imaginatifs les ont avantageusement remplacées par de simples Cuillères et parviennent à en tirer des rythmes assez extraordinaires.Les_cuillers_nb

 

 


Le Banjo
(cliquez pour l'entendre)

Banjo_4_cordes Le Banjo est un instrument d'origine africaine qui fit son apparition au XVIIe siècle dans le Nouveau Monde sous le terme de banza, puis banjar et y devint populaire à partir de 1840. Cette popularité ne cessa de croître et devint considérable vers 1890, date à partir de laquelle nous savons que les musiciens irlandais aux Etats-Unis étaient nombreux.

Par la suite, ce banjo comportant cinq cordes (c'est-à-dire le banjo en Sol des Appalaches) fut supplanté par le banjo ténor à quatre cordes, au manche plus court, que l'on trouve en Irlande depuis les années dix-neuf cent vingt, en particulier dans les Céilí bands. C'est toujours ce dernier qui à la faveur des musiciens irlandais. 

 

Ajoutons à cette liste la guitare d'influence américaine; le piano, d'influence à caractère plus social que géographique et l'arrivée au cours des années 1970 du bouzouki grec.

Après avoir fait le tour des instruments joués en Irlande au cours des vingt derniers siècles il ne fait aucun doute que les diverses influences entre pays ont toujours existé et que l'Irlande a autant emprunté à l'Europe et l'Amérique qu'elle n'a pu leur apporter.

La musique traditionnelle irlandaise est encore en mesure d'adopter et d'adapter des instruments venus d'horizons divers. Ceci dénote une véritable tradition d'adaptation.

C'est donc, plus encore que les instruments, la musique et la mélodie sur laquelle elle est jouée qui peut nous éclairer sur ce qu'on peut considérer comme de la musique traditionnelle irlandaise.



 

Rythmes et formes de la musique irlandaise

La musique traditionnelle irlandaise représente, avec le Fado portugais, le plus vivant exemple de transmission orale de la tradition musicale en Europe de l’Ouest.

La musique instrumentale à laquelle ce chapitre se consacre exclusivement, se subdivise en musique à danser et airs instrumentaux destinés à être simplement écoutés (Laments  et slow airs). La musique de danse constitue un répertoire énorme (plus de 6.000 mélodies ou «tunes») recourant à plusieurs types de danses dont les trois principales sont la jig (du français Gigue), le reel et le hornpipe.

Il existe trois formes de jig:

La double jig, en 6/8, la single jig, en 6/8 ou 12/8 et la slip jig ou hop jig qui se distingue en outre par sa structure de deux fois quatre mesures, les autres jigs comptant toujours deux fois huit mesures.

Jig_2

L’unité rythmique du reel consiste en deux groupes de quatre croches (mesure 2/2 ou C barré). Rapide voire très rapide dans la majorité des cas, cette danse peut être interprétée sur un tempo lent, prenant alors le nom évident de slow reel.

Reel

Le hornpipe se joue sur un tempo modéré. On accentue en principe une croche sur deux, non comme les «croches inégales» du baroque français, mais plus ou moins comme si la première valait les deux dernières croches du triolet (swing).

Hornpipes

 

En général, quelle que soit la danse, la structure usuelle adopte la forme A A B B; la première partie s’appelle tune, la seconde turn.

Comportant quatre ou huit mesures chacune, elles forment ce que l’on appellerait en analyse classique un «antécédent-conséquent» (question/réponse).

Du point de vue harmonique, la musique traditionnelle irlandaise est diatonique, mais comporte parfois des altérations, et se joue principalement dans les tonalités de sol, ré et la majeur. Le mode majeur domine largement; les rares tunes en mineur se jouent en mi, la ou si. A noter qu'il existe aussi une 'littérature' musicale plus adaptée pour le violon en do, fa, sib et relatives (la min, ré min et sol min).

Les flûtistes maîtrisant les tonalités peuvent néanmoins participer...

 

 


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21 novembre 2007 3 21 /11 /novembre /2007 10:45

Musique Préhistorique

 

 

Sources et Bibliographie:

Tinaig Clodoré-Tissot, Dr. en Préhistoire:

  • Préhistoire de la musique, sons et instruments de musique des âges du Bronze et du Fer en France, Ed. Musée de la préhistoire d'Ile-de-France, Nemours. 2002 (LIBRAIRIE ARCHEOLOGIQUE)

 

 

 

 

 

 

 

 

Didgeridoo_nb_2

Les Premiers

Musiciens

 

Dans l'étendue des temps préhistoriques, l'apparition archéologique des témoins sonores ne se manifeste qu'à la fin, c'est-à-dire durant le Paléolithique supérieur. (à partir de 35 000 ans avant J-C.)

Cela ne signifie en rien qu'il n'y eut pas antérieurement d'émissions sonores à l'aide d'instruments, mais ceux-ci, périssables, ont disparu: par exemple, l'anche formée par une herbe, une feuille d'arbre, le roseau d'une flûte, de même qu'on ne retrouve pas de cors en corne d'aurochs ou de bison ...

Seuls des objets résistants au temps demeurent, mais ils ne représentent probablement que très partiellement ceux qu'ont utilisés Cro-Magnon et Neandertal.

D'autre part, le merveilleux instrument que représente la voix, permet l'émission de sons extrêmement variés. L'homme préhistorique devait donc utiliser des signaux acoustiques nécessairement distincts de l'ensemble sonore et cela dès les formes les plus anciennes de l'humanité.

 

Dans les gisements paléolithiques on a trouvé des sifflets et des flûtes en os, des rhombes, des racleurs, plus près de nous, le lithophone (xylophone de pierres) à lames mobiles, découvert au Vietnam et de grandes poteries recouvertes de peau qui ont certainement été des tambours. On les identifie par comparaison avec des instruments connus aussi bien en ethnographie que dans la panoplie musicale habituelle. On notera enfin qu'aucun des ces instruments n'a disparu depuis ces époques jusqu'à nos jours.


Andromorphe

 

 

 

 

 

Antropomorphe jouant
d'une flûte nasale,
Grotte des Trois-Frères
(Ariège) vers 13 000 avant J-C

 

 

 

 

Rhombe_jpeg

 

   

 

 

 

 

 

 

 

   Rhombe: Aérophone par tournoiement,  

   Paléolithique supérieur

 

 

 

 

 

Les instruments de

l'Âge de pierre

 

1- Les Aérophones

Cette famille comprend tout instrument fonctionnant avec de l’air sans utilisation de cordes ou de membranes, et sans la vibration de l'instrument lui-même.

 

 

Phalange_jpeg Les Sifflets

 Les phalanges de renne sifflantes:
  

Percées d'un trou, ces phalanges de renne permettent de produire des sons variés en hauteur, en intensité et en modes de jeu. Leur tessiture couvre pratiquement une octave. Le sifflement obtenu émerge des bruits ambiants et porte loin.

 

Paléolithique supérieur (depuis -35 000)


Les sifflets en terre cuite et en pierre:
de 4500 à 3500 avant J.C

Sifflet_jpeg_2

Découverts en Europe sur différents sites archéologiques du Néolithique, ces sifflets en terre cuite sont en réalité des flûtes globulaires sphériques et zoomorphes (en forme d'animal) qui ressemblent aux ocarinas.

Un sifflet en pierre fabriqué à partir d'une géode a été mis au jour sur un site de l'Eure (Fort-Harrouard)

 

 

 

Flte_de_veyreau_jpg

La Flûte
vers 25 000 avant J.C

 L'os le plus rectiligne, le plus régulièrement creux et de section quasi circulaire, est le cubitus du vautour. La grotte d'Isturitz (Pyrénées-Atlantiques) a donné la plus grande réunion de flûtes. Elles sont toutes fragmentaires mais l'une d'elles est pratiquement complète. Les trous ne sont pas régulièrements circulaires mais la cuvette qui entoure chaque trou est généralement très polie, témoignant d'une longue pratique de l'instrument. Une simulation numérique a permis de mettre en avant que le facteur de cette flûte a délibérément coupé l'os pour obtenir une continuité mélodique de l'instrument. Il est intéressant de constater que les flûtes droites n'ont pratiquement pas changé depuis cette époque.

 

 

Le Rhombe
vers 24 000 avant J.C

 Le rhombe est un instrument en forme d'ailette dont le double tournoiement engendre

Rhombe_mvt_jpeg

un son caractéristique: le vrombissement. Connu dans le monde entier, chez les aborigènes australiens, les amérindiens ou en Afrique.

L'objet préhistorique est en bois de renne ou en ivoire de mammouth. Les grands rhombes ont une voix plus grave que les petits. Si la vitesse de rotation augmente la note monte.

 

 

 

 

Conque_jpeg

 

 

Les Trompes
vers 3000 avant J.C

La Conque est un coquillage dont la partie terminale est perforée pour servir  d'embouchure. Les conques à embouchure terminale produisent une série limitée de notes. Elles devaient servir lors de cérémonies cultuelles.

 

 

 

Les Trompes en terre cuite

Découvertes dans des abris temporaires, elle ont pu servir à la signalisation; rameuter le troupeau, éloigner les loups...

 vers 3000 avant J.C

Trompe_jpeg

 

 

 

 

 

 

2- Les Cordophones

Cette famille regroupe les instruments dont le son est produit par la vibration d'une ou plusieurs cordes.

 

L'Arc musical

Il est difficile de déterminer avec certitude quand les premiers cordophones sont apparus. On pense généralement que l'arc est l'ancêtre des instruments à cordes.

Arc_musical_musicien L'arc était une arme de chasse et de guerre au Néolithique, le plus souvent réalisé en if ou en orme, il ne s'est conservé que dans des milieux particuliers: tourbières et milieux lacustres. Les cordes ne sont jamais conservées, elles pouvaient être en tendons, en boyaux ou en fibres végétales.

 Cet instrument est toujours utilisé en Afrique et au Brésil, c'est la bouche qui sert de résonateur. 

à partir de 11 200 avant J.C.

 

 

La Harpe


Harpe_arque_nb D'origine orientale très ancienne, les premiers vestiges de harpe datent d’environ 3500 ans avant Jésus-Christ, elle est connue des musiciens de l'Égypte ancien, comme de Sumer et de Babylone.

La harpe s'est répandue à travers les diverses civilisations sous des formes différentes. (voir la note bleue n°6 juin 2004)

 

 

 

Harpe arquée, Egypte vers 3500 avant J.C.

 

 

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La Lyre

En Europe de l'ouest, elle semble faire son apparition au VIIIesiècle avant J.C. La stèle funéraire, découverte à Luna (Espagne), figure une lyre à la caisse de résonance arrondie d'où émergent deux bras. Les huit cordes sont disposées en éventail. Le chevalet semble être figuré.

 

 

Lyre de Luna (Espagne) VIIIe siècle avant J.C.

 

 

 

L’origine de la lyre nous renvoie à l’époque sumérienne.      

 

Sumer vers 2800 avant J.C.Lyre_sumrienne_dtail_jpeg

 

 

 

 

 

 

 

3- Les membranophones

Cette famille regroupe les percussions à peau.

 

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IIIemillénaire avant J.C. (réconstitution)

 

 

Les Tambours

C'est au Néolithique que sont attestés les premiers tambours en Europe. Certaines céramiques datées du IIIemillénaire, découvertes en Scandinavie méridionale, dans le nord de la Hollande, de l'Allemagne et de la Pologne, ont été interprétées comme étant des fûts de tambours dont la forme affecte celle d'un sablier. Elles ne sont pas sans rappeler les darbouka, petits tambours en terre cuite traditionnels d'Afrique du Nord et du Proche-Orient. Elles possèdent toutes une multitude de petits boutons sur leur pourtour qui devaient servir à tendre la peau.


4- Les Idiophones

Cette famille rassemble les instruments qui ne sont ni à corde, ni à membrane, ni à vent. Le son est produit par la mise en vibration du corps ou d'une partie du corps de l'instrument,par frappement, pilonnement ou entrechoc, par secouement ou pincement, ou encore par raclement ou frottement.


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  Les Racleurs

Ces instruments très simples comportent une série d'aspérités dégagées par des encoches plus ou moins profondes mais assez régulièrement espacées, frottées par un objet servant de plectre (médiator). Ancêtres des Güiros afro-caribéens, ils autorisent la production de rythmes élaborés.

Racleur réalisé dans un fémur humain, Pérou, Paléolithique supérieur


 

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Le Lithophone

 

Il est constitué de barres de pierre alignées horizontalement afin de former une gamme de sons, logique et cohérente. Ce lithophone a été mis au jour dans la commune de Hàm My au Vietnam.

Il s'agit d'un ensemble de 8 lames en pierre qu'un paysan a trouvé, en creusant la terre pour construire les fondations de sa maison. La plus grande mesure 95 cm de long et pèse 12,5 kg ; la plus petite, 52,5 cm de long et pèse 4,5 kg.

Vietnam, Néolithique

 

 

Les limites de l'archéologie musicale

 

Didgeridoo_4 En archéologie musicale, une grande part des matériaux originaux nous échappe complètement, notamment la plupart des matériaux organiques: le bois bien sûr, l'écorce et d'autres éléments végétaux: tiges de plantes, feuilles, graines ... dont l'ethnomusicologie nous apprend l'utilisation.

L'homme se sert de son environnement immédiat pour y trouver les matériaux nécessaires à la fabrication des divers instruments de musique dont il fait usage. Le végétal entre, en grande partie, dans la facture instrumentale. Les flûtes en roseau, les sifflets en sureau, les      hautbois et les trompes en écorce, les clarinettes en paille de seigle, sont autant d'instruments de la musique dite verte, celle où les végétaux sont exploités pratiquement entiers en tant que source sonore. Or, seuls les instruments en os, en pierre ou en terre cuite nous parviennent pour l'Âge de pierre.

Autre limite, même si l'instrument exhumé est en état de sonner, il reste impossible de connaître les mélodies, les rythmes, la musique qu'il émettait puisque aucune notation ne l'accompagne.

 

 

 

 

Didgeridoo,

Aborigènes, Australie

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les instruments de

l'Âge des métaux

 

 

Pour qu'un objet en métal de cette époque nous parvienne en bon état, il faut qu'il ait été protégé.

Certains l'ont été fortuitement: enterrés volontairement ou non avec d'autres détritus, ou, plus rarement, ensevelis à la suite d'une catastrophe naturelle. Mais la plupart des instruments de musique qui nous sont connus, le sont en raison d'une volonté des gens de cette époque de les déposer à l'occasion de diverses cérémonies. Leur conservation dépend donc des croyances et des pratiques symboliques.

 

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Fragment de trompe en bronze

 

 

Les Trompes

C'est sans doute dans la corne naturelle qu'il faut voir l'origine de la trompe. L'usage du métal aurait permis de pallier la faible dimension de la corne naturelle, passant progressivement de l'emploi de la corne revêtue de bronze à la corne entièrement métallique.

 

 

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Le Lur

La trompe la plus spectaculaire de l'âge du Bronze est sans doute le lur, connu exclusivement dans le monde scandinave de 1350 à 800 avant J-C. Cette trompe de 1 m à 2,25 m de long, pouvant prendre la forme d'un S, était fabriquée à la cire perdue. Il est probable qu'elle était jouée par paires accordées en tonalité.

 

 

 

 

 

 

Lur,

1350 avant J-C


 

 

 

 

 

 

 

 

Le Carnyx

Carnyx_jpeg_2 Trompe celte, le carnyx est composé d'un assemblage d'éléments tubulaires reliés entre eux.  

Il mesure entre 1,20 m et 1,60 m et il est pourvu d'un pavillon zoomorphe dressé au dessus de la tête du musicien. Ce pavillon représente une hure de sanglier montrée la gueule grande ouverte. Lorsque l'on dresse une carte de l'utilisation du carnyx, on note qu'il était utlisé par les Celtes de l'Écosse jusqu'en Roumanie depuis au moins le IIIe siècle avant J-C.

 

 

 

Carnyx, IIIe siècle av. J-C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sonnailles, Cloches et Tintinnabulums

L'avènement des métaux (bronze puis fer), va permettre la production d'objets sonores diversifiés: les ceintures, les colliers et autres parures du corps et ornements des costumes accompagnent les mouvements de l'homme, les sonorisant, voire les rythmant au sens musical du terme.

 

Tintinnabulum_jpeg À l'âge du Fer (800 avant J-C.), les premières cloches font leur apparition. Il n'est pas surprenant de découvrir ces cloches dans des sépultures. Qu'il attire ou qu'il repousse, le bruit peut subjuguer, s'adresser aux esprits, aux forces de la nature et aux humains. Le son possède souvent un caractère de protection.

 

 

Tintinnabulum
Xe siècle av. J-C.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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